Le procès d'un rhumatologue à la retraite accusé d'agressions sexuelles avait été reporté en janvier dernier. Il est décédé depuis la mi-février. L'affaire est donc "éteinte", au grand dam des victimes présumées.
Fin janvier dernier, le procès d'un rhumatologue rennais à la retraite avait été reporté. En cause, une erreur de procédure, un décalage d'une journée dans la datation d'un document.
À l'origine de cette audience reportée, une plainte déposée par Justine pour des faits remontant à 1991. Elle était mineur à l'époque. Une disposition, votée en mars 2004, a rallongé le délai de prescription pour des faits d'attouchements sur mineur par des personnes ayant autorité à 20 ans après la majorité. Justine a 36 ans aujourd'hui. Elle a déposé plainte il y a quatre ans.
Mais au final, ce jugement n'aura jamais lieu. Le médecin incriminé est décédé à la mi-février. Les faits, perpétrés dans le cadre d'un centre de rééducation fonctionnelle de Beaulieu, étaient déjà ancien. Ils ne seront pas jugés. Après l'attente, "1370 jours" selon Me Valérie Castel, c'est désormais une grande déception pour sa cliente, qui doit se reconstruire malgré cette absence de jugement.