Ce lundi matin, dès le début des cours, les lycéens de l'établissement Émile Zola situé avenue Jean Janvier en filtrent l'entrée. Opposés au projet de réforme du baccalauréat proposé par le gouvernement, ils montrent leur désaccord dans une ambiance bon-enfant.
À cent et à grand bruit. Quiconque passait sur l'avenue Jean Janvier les remarquait ce matin. Leurs meneurs montés sur des poubelles, les lycéens fédéraient leurs camarades pour montrer leur opposition au projet de réforme du baccalauréat prévue pour 2021.
Ce nouveau bac se constitue "d'une épreuve de français à la fin de la classe de première, quatre épreuves en terminale et une part de contrôle continu, déclare l'Éducation Nationale. Le baccalauréat est à la fois plus simple dans son organisation."
Une réforme du bac qui ne passe pas
Pourtant, elle ne convient pas aux principaux intéressés. Depuis une semaine déjà, ils montrent leur mécontentement dans toute la France, en parallèle du mouvement des Gilets jaunes. Leur mouvement semble se solidariser des manifestations des universités, qui elles s'opposent à l'augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.L'opposition au nouveau outil d'orientation Parcoursup semble pouvoir regrouper étudiants et lycéens.
Au total en France, entre 100 et 120 lycées sont perturbés aujourd'hui, les cours ne sont pas tous assurés. Parmi eux, une quarantaine sont carrément bloqués par leurs élèves.
Clément, élève en terminale de 18 ans, a donné son point-de-vue devant son lycée Émile Zola à Rennes
Aujourd'hui, les lycéens n'ont pas prévu d'actions directes et organisées.
D'après eux, la grosse journée sera "mardi : on va regrouper tous les lycées et manifester devant la mairie" selon l'une de leurs représentantes.
Des lycées touchés dans le Finistère
Selon nos confrères de France Bleu Breizh Izel, le Finistère est particulièrement touché par les manifestations lycéennes ce lundi 10 décembre.Les élèves ont perturbé le lycée Jean Moulin à Chateaulin, le lycée Yves Thépot à Quimper et le lycée de l'Halertoire à Brest.