Dans une vidéo postée sur Facebook, la mère d’un manifestant témoigne de l’opération de son fils blessé lors de la manifestation des Gilets jaunes. Il aurait perdu un œil à cause d'une grenade de désencerclement.
Marie Laure Leroy, une enseignante de Quimper, a témoigné dans une vidéo postée sur Facebook ce dimanche matin, de l’accident dont a été victime son fils lors de la manifestation des Gilets jaunes ce samedi 19 janvier à Rennes.
Le jeune homme de 27 ans a été blessé à l’œil, « il a été opéré pendant trois heures par un interne qui a fait ce qu’il a pu pour lui sauver son œil, mais cela n’a pas réussi » peut-on entendre dans la vidéo, tournée dans le hall de l'hôpital par sa soeur, à 5 heures du matin.
D’après la Préfecture, il y a eu 16 blessés lors de la manifestation des Gilets jaunes ce samedi 19 janvier à Rennes, dont 6 parmi les forces de l’ordre. La Préfecture nous confirme que parmi les 10 manifestants blessés, l’un a été évacué à l’hôpital pour « une plaie autour de l’œil. »
Les circonstances de l’accident, que la mère de la victime attribue « à un tir de flash-ball », sont encore imprécises. La Préfecture confirme qu’il y a eu, au moment de la dispersion de la manifestation, l’usage de grenades de désencerclement, ainsi que des tirs de flash-ball.
D'après le photojournaliste Vincent Feuray, qui situe cet accident à 19h15 sur Twitter, "une grenade de désencerclement explose au pied du manifestant qui s'écroule immédiatement en hurlant". Ce dernier a été pris en charge par une équipe de "médics" issus du service d'ordre des Gilets jaunes avant l'arrivée des pompiers. C'est aussi ce que l'on peut constater dans une vidéo publiée sur Youtube.
[ THREAD ]#Rennes #ActeX #GiletsJaunes #ViolencesPolicières 19h15 un manifestant gravement touché à un oeil est évacué vers l'hôpital pic.twitter.com/4etcT6inrn
— Vincent Feuray (@VincentFeuray) January 20, 2019
« Monsieur Macron pendant que vous faites le malin en bras de chemise dans le gymnase pendant des heures en soliloquant, parce qu’il est vrai que vous aimez surtout parler seul, pendant ce temps-là on mutile nos jeunes » a déploré Marie-Laure Leroy.