Qui n'a pas rêvé enfant d'être un personnage des films de Star Wars, de la Guerre des étoiles? Le sabre laser, nouvelle discipline de l'escrime officielle, le permet... presque.
On connait l'épée des mousquetaires ou de Zorro, une arme longue, droite et lourde avec laquelle on frappait "d'estoc": c'est à dire de la pointe de l'épée, ou "de taille", c'est à dire du tranchant de l'arme. On connait aussi le fleuret, l'arme fine, souple et rapide des duels dans les films de cape et d'épée de Scaramouche à Cyrano: "Tiens bien ta broche Laridon, à la fin de l'envoi, je touche!"
On connait enfin le sabre des cavaliers, légèrement courbés pour couper l'adversaire au galop. Trois armes qui ont donné les trois disciplines de l'escrime olympique depuis que Pierre de Coubertin a remis au goût d'il y a plus d'un siècle, les jeux de la Grèce Antique.
Le mythe du samouraï intergalactique
Mais c'est la culture cinématographique qui est venue remettre au goût du jour l'escrime à papa. La saga Star Wars créée par George Lucas en 1977 et qui en est à sa troisième trilogie, a donné à bien des spectateurs l'envie d'essayer le sabre laser des Jedi. Ces guerriers à l'esprit chevaleresque inspirés des samouraïs japonais se battent avec un laser qui ne pardonne aucune erreur. La bande son vibre de leurs ondes qui grondent pendant les duels et le faisceau qui tient lieu de lame s'allume dans des couleurs qui varient selon le style des combattants.
Une nouvelle discipline FFE
La Fédération Française d'Escrime, a décidé de répondre à cette appétence des jeunes pour les armes intergalactiques avec la création d'une nouvelle discipline : le sabre laser.
En réalité: nul laser bien-sûr, puisque la science ne sait pas crééer un faisceau qui s'arrêterait à un mètre de la garde. En fait, c'est une arme de plexiglas éclairée par des LEDS, nullement tranchante et guère plus dangereuse qu'un bâton. Mais mal maniée elle pourrait faire mal.
Le combat intensif et artistique
Les règles du sabre laser de combat interdisent l'estoc, on frappe donc de ce tranchant qui ne coupe pas. Qu'importe, ce qui compte ce sont les "touches" et les zones du corps atteintes : jusqu'à 5 points pour une touche au tronc ou à la tête. Les combats durent 3mn ou moins si l'un des adversaires atteint 15 points. à 3 mn on compte les points et en cas d'égalité c'est la mort subite : le prochain qui touche l'emporte.
Et pour varier les plaisirs on peut jouer de véritables combats chorégraphiés où se succèdent attaques et parades comme dans les scènes de films. Une discipline qui demande équilibre et rigueur. Une activité sportive aussi pour acquérir précision, soupesse et maitrise.
Ces quatre dernières années, les effectifs de licenciés sont passés de 54 000 à 66 000 soit environ 15 licenciés par club. Un succès qui gagne les clubs bretons notamment auprès des lycéens et des étudiants comme à l'Olympique Cesson Escrime.
Près de Rennes de jeunes escrimeurs s'initient au sabre de lumière monochromatique et c'est tout un art de précision, de coordination et de vitesse.
Vous voulez essayer ? Que la Force soit avec vous!
Intervenants par ordre d'apparition : Nolwenn Perrigault (maître d'armes), Jean-Pierre Tanguille (étudiant, pratiquant depuis un an), Thibault Robin (20 ans débutant), Marc Sabardeil (Président de l'Olympique Cesson Escrime)
Un reportage de France 3 Bretagne tourné le 19 novembre 2019 à l'Olympique Cesson Escrime
Rédaction Marc-André Mouchère, image Vanessa Fize, montage Alexis Guèdes