Rennes : les saisonniers du tourisme alertent sur leur précarité

Une quinzaine de saisonniers s’est rassemblée ce lundi matin place de la République à Rennes. Ils souhaitent attirer l’attention sur leur précarité et demandent un statut calqué sur celui des intermittents du spectacle.

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Ils sont serveurs, guides, organisateurs d’événementiel. Tous travaillent avec des missions ou des contrats sporadiques. Durant les creux d'activité, les périodes de chômage leur sont indemnisées selon les règles du régime général.
Et c’est un des points qu’ils dénoncent. Ces précaires du tourisme réclament des règles de calcul pour leurs droits au chômage semblables à celles des intermittents du spectacle. 507 heures par an, soit 14 semaines ouvrent des droits dans le milieu du spectacle. Quand au régime général, 26 semaines de travail sont nécessaires pour accéder à l’indemnisation de Pôle emploi.

 

 

Une fédération a vu le jour pendant le confinement

 

Durant le confinement, des saisonniers ont créé la FMITEC (Fédération des métiers intermittents du tourisme, de l’événementiel et de la culture).
"Toutes nos activités se sont arrêtées avec le confinement. On a eu du temps libre. On s’est retrouvés sur les réseaux sociaux pour se fédérer", explique Estelle Moser, guide touristique depuis 16 ans et référente de la FMITEC en Bretagne.

Un pas important pour ces indépendants tellement isolés que la fédération est incapable d’avancer le nombre de personnes concernées.

On a comptabilisé 18 statuts différents dans le domaine du tourisme. Ça va du salariat à la micro-entreprise.

Estelle Moser

 

 

Différents statuts, différentes revendications

 

Pour les micro-entrepreneurs, la fédération demande la prolongation du fonds de solidarité. Pour les salariés en CDI, la reconduite du chômage partiel. Et pour ceux cumulant les contrats, le collectif réclame une année blanche. A l’instar de ce qui se fait pour les intermittents du spectacle, les droits aux indemnités chômage seraient alors prolongés d’un an sans contrainte de travail. Ces salariés précaires tablent sur un redémarage de leur activité au printemps 2021.

"Nous estimons à 40% les personnes qui n’ont rien, avance Estelle Moser. Nous avons interpellé le ministère du tourisme pour trouver une solution. Pour l’instant, c’est en cours, nous a-t-on répondu."

Douze rassemblements ont eu lieu en France aujourd’hui. Dans l’Ouest, il s’agissait de Rennes, du Mont-Saint-Michel et de Nantes.

 

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