Rentrée scolaire. "Un potentiel de remplacement de 3.000 enseignants en Bretagne" selon le recteur d'académie

595.289 élèves ont repris le chemin des écoles, collèges et lycées, ce 1er septembre, en Bretagne. La région va-t-elle manquer d'enseignants et dispose-t-elle d'un vivier de remplaçants suffisant pour faire face aux absences durant l'année scolaire ? Quelles disciplines sont en tension ? Réponses avec le recteur de l'Académie de Rennes.

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Emmanuel Ethis, le recteur de l'Académie de Rennes, se dit plutôt "serein" en ce jour de rentrée pour les 595.289 élèves bretons. "C'est une rentrée normale, comme les autres années, indique-t-il. Tous les enseignants, les chefs d'établissements et les personnels de l'Education se sont mobilisés pour que tout se passe bien partout"

En Bretagne, les effectifs sont en baisse avec 6.000 élèves en moins par rapport à 2021. Le 1er degré est particulièrement touché. Y-aura-t-il, en conséquence, des fermetures de classes dans les écoles ?

Emmanuel Ethis : Je tiens quand même à préciser que ce n'est pas l'Education nationale qui est responsable de la fonte des effectifs, mais bien la baisse démographique. Or, nous, en Bretagne, cette baisse démographique, on l'a accompagnée par plus de professeurs c'est-à-dire un meilleur encadrement. C'est aussi une occasion de renforcer le 1er degré, c'est d'ailleurs une volonté du président de la République et du ministre de l'Education.


Pouvez-vous assurer que tous les élèves auront un enseignant dans leur classe dans le second degré puisque certaines matières, comme les langues vivantes, sont en tension ?

Emmanuel Ethis : On a toujours et chaque année le constat d'avoir des matières en tension et c'est un bon signe car cela veut dire que ce sont des matières qui fonctionnent. Notre attention à nous est de faire le point des manques à la rentrée. On le fait au jour le jour et toute l'année. Lorsqu'un professeur est malade, on voit comment organiser le remplacement. On a un potentiel de remplacement de 3.000 enseignants et on regarde comment faire au mieux pour chaque matière.


Quelles sont les matières en difficulté ?

Emmanuel Ethis : On a effectivement, comme d'habitude, quelques points de tension en économie et gestion, en mathématiques, en langues étrangères. Et dans le 1er degré, ces tensions portent sur la langue bretonne.


Le métier de professeur, c'est un salaire de 1.600 euros en début de carrière, 2.000 euros au bout de 11 ans. Cela pose évidemment la question de l'attractivité de cette profession où les démissions sont aujourd'hui une réalité. De quelle marge de manoeuvre dispose un recteur ?

Emmanuel Ethis : Un recteur met en oeuvre la politique publique. Le président de la République souhaite une revalorisation des salaires. Le ministre de l'Education a annoncé que ce serait 2.000 euros en début de carrière. On attend ses préconisations pour avoir une reconnaissance réelle de ce métier.

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