Le dessinateur a conquit un large lectorat en racontant son enfance, entre la Syrie, la Libye, et la Bretagne, dans sa BD L'Arabe du futur. L'histoire d'une famille mais aussi de pays et régions contrastés.
Son passage à Rennes a fait salle comble ce mercredi 24 octobre. Riad Sattouf se met à nu dans ses BD, racontant son enfance entre un père syrien et une mère bretonne, entre le Moyen-Orient, le Cap Fréhel, et Rennes, où il passe ses années collège.
Son père est professeur et voyage beaucoup, car la Syrie était réputée pour la qualité de ses enseignants et les pays voisins se les disputaient. Il est par ailleurs fasciné par les régimes autoritaires, ce qui fait dire à son fils, Riad Sattouf, qu'il était "un Arabe d'extrême-droite". Le dessinateur en profite pour brosser un portait corrosif de la Syrie d'El Assad père (Hafez) où il a passé ses premières années, et de la Libye de Khadafi, où il vit une partie de son enfance. Lorsque son père accepte finalement un poste en Arabie Saoudite, sa mère refuse de le suivre et rentre en Bretagne. Le jeune Riad entre au collège des Ormeaux, à Rennes, et commence alors le récit de L'Arabe du futur 4.
Riad Sattouf affirme travailler sur "la transmission de valeurs morales et comment on échappe à cette transmission" , en décrivant le lien tumultueux avec son père.
Malgré la dureté des thèmes abordés, le lectorat de L'Arabe du futur est particulièrement large: des jeunes adolescent(e)s, déjà captivés par Les cahiers d'Esther, son autre saga, à leurs parents et grands-parents. Un fan club varié qui n'est pas pour déplaire à l'auteur, comme il le souligne lors de son passage sur notre plateau, ce jeudi 25 octobre.