Le tir sur cible subaquatique est arrivé en France dans les années 80 et compte 300 compétiteurs réguliers sur le territoire. Le Rennes Sports Sous-Marins possède sa section, qui attire aussi bien les jeunes que les adultes et même quelques champions en titre.
Le tir sur cible subaquatique prend ses quartiers à Rennes, deux fois par semaine à la piscine de Bréquigny. Les membres du Rennes Sports Sous-Marins (RSSM), petits et grands se retrouvent dans le grand bassin pour pratiquer cette discipline confidentielle mais qui fait des émules. Des championnats de France et internationaux existent. Les Jeux Olympiques n'ont par contre, pas encore inscrit ce tir sur leur liste.
Retenir son souffle, combiner précision et rapidité
Ce sport se pratique sous l'eau, en apnée, avec une cible installée à au moins trois mètres de distance. La gueuse permet au nageur de se stabiliser. Une fois positionné, il s'agit de viser et de tirer, sur un temps donné. La flèche file à 60 km/h. Plusieurs épreuves existent : la précision, le biathlon, le super biathlon, le relais.
Parmi les pratiquants, beaucoup de pêcheurs qui souhaitent s'entraîner pendant l'hiver. Frédéric, lui avait simplement envie d'une autre forme de natation, plus ludique : "Je n'avais pas envie de passer mon temps à faire des longueurs. Et je trouve ça très relaxant. On est dans sa bulle." Carole Gillet, la présidente du RSSM abonde sur le côté ludique, y compris pour l'apnée qui ici permet de se mouvoir. "On l'oublie assez vite parfois, tout en étant très à l'écoute de son corps", souligne t-elle.
L'apnée incarne donc la base. Pendant les cours, le souffle se travaille, sur des temps courts et répétés. Pour les plus jeunes, par le biais de jeux. Pour les adultes, avec des exercices sur la longueur. Pour tous c'est le même mot d'ordre : ne jamais forcer. "On essaie de trouver de l'aisance", explique Yannick, l'un des entraîneurs.Le plus important, c'est d'être à l'aise sous l'eau
Jean-Gilles fait partie des tireurs. Avec enthousiasme, il raconte le plaisir qu'il a, toujours intact. "Une fois qu'on a acquis les capacités physiques pour pouvoir maîtriser le tir, c'est formidable car si on fait un tir, qu'il soit bon ou mauvais, la première chose qu'il vient à l'esprit c'est d'y retourner, pour faire mieux, pour se corriger. Cela procure de l'adrénaline."
En Bretagne, d'autres sections de tir sur cible subaquatique existent également à Combourg, La Guerche-de-Bretagne ou encore Baud. Le mois de mars verra le championnat départemental d'Ille-et-Vilaine, ainsi que le championnat régional.