A peine achevée, déjà saturée, la nouvelle Gare de Rennes affiche complet aux heures de pointe. Pour répondre au nombre de voyageurs en constante augmentation, le dispositif "deux trains sur la même voie" devrait voir le jour en 2023. Une trentaine de trains supplémentaires pourraient alors circuler quotidiennement.
Avec l’arrivée de la LGV (Ligne à grande vitesse) Bretagne – Pays de la Loire en 2017, le nombre d’habitants n’a cessé de croître dans la métropole rennaise. On prévoit d'ailleurs 100 000 nouveaux arrivants d’ici 2040 à Rennes et ses environs selon une projection démographique de l’INSEE.
Plus d’habitants, c’est plus de voyageurs à travers l’agglomération. En gare de Rennes, 230 TER (trains express régionaux) circulent quotidiennement en parallèle de 60 TGV. Une augmentation du trafic qui a abouti à la saturation de la gare.
En période de pointe, impossible d’ajouter des trains supplémentaires, toutes les voies à quai sont prises, la place manque
Maxime Boisson, directeur du programme 2TMV Sncf Réseau
Pour parer au plus pressé tout en améliorant l’existant, un projet baptisé « 2TMV » ou « deux trains sur la même voie » devrait être opérationnel d'ici septembre 2023.
L’idée consiste à stationner deux trains de voyageurs partant dans des directions différentes sur une même voie au même moment. Une petite révolution ferroviaire portée par SNCF Réseau, la Région, l’Etat et Rennes Métropole.
2TMV : deux trains sur la même voie, une première en France
La solution paraît simple mais sa mise en œuvre promet d’être complexe. Des centaines d’itinéraires et leur signalisation vont devoir être repensés.
D’ici septembre 2023, date prévue de la mise en service, des portiques seront installés sur les quais.
"Des travaux de génie électrique avec déroulement de kilomètres de câbles seront réalisés tout comme la modification des postes informatiques", précise Anne Henry, pilote opérationnelle Sncf Réseau.
L’idée d’une nouvelle gare à Rennes abandonnée pour l’heure
Proposé par les élus communistes de l’agglomération rennaise, le projet de création d’une autre gare dans la ville nouvelle de Via Silva n’est pas d’actualité selon Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole en charge des mobilités et des transports.
Un projet ferroviaire de cet ordre est extrêmement coûteux, consommateur de terres agricoles, de foncier. Nous préférons optimiser l’infrastructure existante.
Matthieu Theurier vice-président de Rennes Métropole en charge des transports
Dans un an, une trentaine de TER supplémentaires devraient circuler et faciliter la vie des Rennais.
Avec un budget de douze millions d’euros, cette solution aura nécessité quatre années d’études et de travaux. Ce sera une première en France.