Les bretons Paul Molac, Jimmy Pahun et Hervé Berville font partie des dix députés à implorer l'Etat français d'intervenir pour éviter l’extradition vers le Japon de Paul Watson, capitaine de Sea Shepherd. Il lui est reproché d'avoir entravé l’activité de baleiniers dans l’océan austral.
Jimmy Pahun, député du Morbihan, affiche sur son compte X (ex-Twitter) le courrier rédigé avec neuf autres députés en soutien à Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, arrêté dimanche 21 juillet, au Groenland par les autorités danoises, alors qu’il faisait route avec son équipage vers le Pacifique nord. Le fondateur de l’ONG Sea Shepherd a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol, mise en place suite au mandat d’arrêt émis par le Japon, pour avoir entravé l’activité de baleiniers dans l’océan austral.
Arrestation de Paul Watson : mon communiqué de presse.@SeaShepherdFran @steph_sejourne pic.twitter.com/OKL7qA5KKZ
— Jimmy Pahun (@JimmyPahun) July 22, 2024
Parmi les neuf autres signataires de ce courrier de soutien à Paul Watson, il y a également les bretons Paul Molac, député du Morbihan (groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) et Hervé Berville, député des Côtes d’Armor (groupe Ensemble pour la République).
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Selon les dix signataires, le capitaine "est un défenseur historique de l’océan et de la vie qui y foisonne" et son combat "pour préserver ce bien commun est juste". "Il ne saurait souffrir d’une quelconque forme d’attentisme et de remise en question au-delà de tout clivage partisan", écrivent-ils. Les députés estiment que la France, "grande nation maritime" doit œuvrer "en faveur de la résolution de ce différend afin d’éviter l’extradition de M. Watson vers le Japon".
"Si Paul est extradé au Japon, il mourra là-bas"
Déjà, le 23 juillet, Lamya Essemlali, présidente de l'association Sea Sheperd France jointe par téléphone, avait déclaré : "Il faut absolument empêcher une extradition vers le Japon. Si Paul est extradé au Japon, il mourra là-bas, on ne le reverra jamais".
"Le juge du Groenland s'est donné jusqu'au 15 août pour prendre une décision, il faut faire vite. Je décolle demain." La militante écologiste basée en Bretagne s'est envolée avec des membres de son équipe pour le Groenland ce 24 juillet pour entretenir la pression médiatique autour de l'arrestation de Paul Watson.