VIDÉO. De poche ou grand format, en couleur ou en noir et blanc, pourquoi les fanzines sont-ils toujours à la mode

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Le festival "Zinzinerie" de Rennes mettait à l'honneur l'auto-édition ce week-end du 25 et 26 mai 2024. Le reportage de Nora Mourad et Philippe Queyroux ©France 3 Bretagne

Le festival "Zinzinerie" de Rennes mettait à l'honneur l'autoédition ce week-end du 25 et 26 mai 2024. Les fanzines, magazines fabriqués de manière artisanale avec une grande liberté artistique dans le fond comme dans la forme, attirent toujours autant de public.

Il suffit de regarder les stands de fanzines au festival "Zinzinerie" de Rennes pour comprendre que ce style de magazine ne répond à aucune règle précise. À part celle de raconter des histoires.

Format de poche ou de grande taille, des pages tantôt en couleur tantôt en noir et blanc, plus ou moins de textes, des dessins, des collages, des photos, des textures : dans la forme, le fanzine incarne une création artistique originale, pour laquelle chaque auteur exprime avec liberté ses envies.

Ce style de publication, né dans les années 30 et qui échappe aux circuits traditionnels de diffusion, continue de séduire.

"Ce qui me plaît, c'est le côté très artisanal. Dans les années 80, les fanzines étaient à l'époque faits avec des agrafes, deux ou trois bouts de papier, des photocopies. On retrouve un peu ça ici, j'aime beaucoup" se réjouit un amateur de magazine, venu trouver quelques œuvres originales.

De l'autoédition de plus en plus soignée

Chaque fanzine est unique. Et certains sont surprenants dans leur conception.

"Celui-là s'appelle Roger le chat. Il a été produit à Nantes dans les années 1990" explique Ewan, collectionneur de fanzines, en manipulant une boîte jaune. Dedans, on retrouve des interviews, des bandes dessinées d'artistes de la scène musicale des années 90. Comme Manu Chao à l'époque de la Mano Negra".

Animés par la liberté de formes et de production, les artistes se réapproprient les codes du fanzine tout en conservant son essence.

"Le fanzine, à une autre époque, avait une tout autre mentalité. Il y avait des esthétiques beaucoup plus punk, toutes les pages n'étaient pas de la même taille. Maintenant, ils sont plus soignés. Il y a un désir de ne pas juste raconter de belles histoires mais aussi de faire des beaux objets" Gilles Chezeau, éditeur chez New Rêves. 

Hommage à Georges Brassens, au rock féministe ou publication militante, ces magazines autoédités traitent sous une forme insolite et curieuse tous types de sujets. Un art qui paraissait démodé mais qui continue d'attirer de nouveaux passionnés de tous âges. 

(Avec Nora Mourad)

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