C'est à l'issue de son intervention lors des questions au gouvernement, que le député LREM rennais, Mustapha Laabid a été ovationné ce mardi 17 octobre à l’Assemblée nationale. Il interpellait Marlène Schiappa au sujet des violences faites aux femmes.
"Une femme sur dix est victime de violences sexistes en France. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon ou de son ex-compagnon. Elle s'appelait Émilie, elle avait 34 ans. Elle s'appelait Nastasia, elle avait 18 ans. Elle s'appelait Fatima, elle avait 58 ans...". C'est avec ce constat fort que Mustapha Laabid, député de la 1ère circonscription d'Ille-et-Vilaine fraîchement élu, a débuté sa question posée ce mardi 17 octobre à Marlène Schiappa, la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes."Par cette litanie funéraire, la journaliste Titiou Lecoq a interpellé notre indifférence quasi-générale", a poursuivi l'élu breton, en référence à une enquête remarquée sur les féminicides publiée par le site Slate au mois de juin.
"Madame la Ministre, votre large consultation citoyenne sur les violences sexistes et sexuelles veut dire que non, non, nous ne sommes pas indifférents. Ces femmes sont nos mères, nos filles, nos sœurs, nos amies, elles ne nous sont pas étrangères" a continué le député.
"Nous devons aller plus loin afin d'endiguer le fléau des violences sexuelles. Il est urgent de légiférer, car il est primordial de sanctionner ces comportements pour montrer aux femmes que le droit est avec elles", a poursuivi le député de la majorité.
Et d'interroger la ministre "Aujourd'hui l'actualité tend à faire libérer une parole qui a longtemps été enfouie. Quels traitements pour ces mots, de la presse (en référence au scandale du producteur américain de cinéma Harvey Weinstein) et des réseaux sociaux (en référence au hashtag #balancetonporc sur Twitter), qui tuent une seconde fois ces femmes et humilient les victimes? Allons-nous, allez-vous les combattre?"
Images : Assemblée nationale
A la fin de la question du rennais, une grande partie des députés se sont levés dans l'hémicicle et l'ont applaudi pour une standing ovation.
Il a reçu les remerciements de Marlène Schiappa pour "son engagement dans le combat contre les violences dites faites aux femmes". Et de poursuivre : "Il faut que les femmes parlent, disons-nous. Il faut que les femmes parlent. Encore faut-il que la société les écoute et que les pouvoirs publics leur répondent".
La ministre a ensuite rappelé certaines mesures à venir dans son projet de loi à venir en 2018 contre les violences sexistes et sexuelles.