Deux maisons de retraite gérées par le centre hospitalier Guillaume Régnier sont accusées de "maltraitance involontaire" par manque de moyens. Un signalement a été envoyé au procureur de la République. Plusieurs familles dénoncent le problème depuis le printemps.
Les deux EHPAD concernés sont situés à Bruz et Châteaugiron. Ces deux maisons de retraite sont gérées par l'hôpital psychiatrique de Rennes. Ce sont les syndicats qui ont signalé les faits au procureur de la république, des faits qualifiés de « maltraitance institutionnelle ». En bref ils dénoncent depuis des mois un manque de soins dû aux sous-effectifs et aux absences non remplacées.
« Tous ces soins qui contribuent au bien-être du résident n’ont pas été effectués durant de nombreuses semaines, et cela a affecté la santé de personnes qui sont fragiles » explique Eric Adam, secrétaire départemental 35 SUD Santé.
Les salariés sont usés
Alitements prolongés, repas donnés à la chaîne, résidents non lavés, mais aussi dégradation des locaux… Danielle, proche d'un résident, confirme ce genre de problèmes tout en saluant l'investissement des salariés, « qui sont fatigués, complètement usés, moralement et physiquement ».
La direction de l'hôpital renvoie la balle à l'Agence Régionale de Santé qui détermine les financements en fonction du nombre de patients, « mais le ratio est supérieur à la moyenne du département » affirme la directrice, Nathalie Le Formal.
L'Agence Régionale de Santé prévoit de se rendre sur les lieux pour mener une enquête.