Sylvie Scotti possède un magasin de décoration à Saint-Malo. Le confinement impose normalement sa fermeture mais la commerçante refuse. Pour elle, les mesures sont injustes alors que de grandes enseignes restent ouvertes.
"Je ne crains pas les sanctions parce que je défends ma boîte, je défends mon travail, je défends la vie de mes treize salariés." Sylvie Scotti tient un magasin de décoration à Saint-Malo. Dans le métier depuis 30 ans, elle se sent aujourd'hui "abattue" et "révoltée". Sa boutique ne fait pas partie des commerces essentiels, autorisés à rester ouverts pendant le confinement. Elle refuse pourtant de baisser le rideau.C'est grave ce qui se passe, on ne résistera pas à deux mois de fermeture.
"Mon commerce est clairement en danger, avec deux mois de fermeture minimum, en novembre et décembre. Ce sont les plus gros mois de l'année. On est surchargés en stock parce qu'on ne s'attendait pas au confinement. Sans ces deux mois, on ne tiendra pas, on fermera en février."
Des mesures injustes
Sylvie ajoute : "Ce que je reproche à Monsieur Macron c'est que nous sommes aujourd'hui en concurrence complètement déloyale. Qu'il prenne des mesures contre la Covid, c'est normal mais qu'il nous laisse travailler, qu'il laisse travailler tout le monde ou personne. Mais qu'il ne protège pas les grosse enseignes ou les sites de vente en ligne."
La commerçante a maintenu ses rendez-vous avec ses clients. "On est obligés de résister" lâche-t-elle.