La 34e édition du festival de la bande dessinée de Saint-Malo Quai des Bulles, a débuté vendredi matin. Les amateurs de BD profitent de la présence de près de 500 auteurs, qui pour la plupart ont de plus en plus de mal à vivre de leur métier. Ils ont décidé de le faire savoir.
Alors que le festival Quai des Bulles bat son plein à Saint-Malo avec ses milliers d'amateurs de bandes dessinées, une rencontre entre le SNAC (Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs) a eu lieu en cette fin d'après-midi avec le délégué général du festival et des membres du comité de pilotage du groupement BD. Une partie des auteurs a posé le stylo et lâché les dédicaces pour y participer.
Trop de BD tue la BD ?
En dix ans, le nombre de BD publiées a été multiplié par trois avec plus de 4800 sorties par an. Mais le nombre de lecteurs, lui, n’a pas augmenté dans les mêmes proportions puisque juste deux fois plus nombreux. En moyenne, une BD se vend à 2500 exemplaires contre 7 à 10 000 dans les années 80. Les ventes ont culminé en 2007 (34 millions d’exemplaires vendus selon Ipsos) mais depuis, les chiffres s’érodent.Un phénomène qui pourrait se résumer à "Trop de BD tue la BD" comme le titrait Le Nouvel Obs en avril dernier. Les places dans les librairies se font de plus en plus rares pour les nouvelles productions et les jeunes auteurs, les libraires préférant exposer les best-sellers et les valeurs sûres qui font vendre. Résultat : la moitié des auteurs toucherait moins que le SMIC.
Intervenants : Jean-Claude Fournier, papa de Bizu et auteur de Spirou ...entre autres - Marc-Antoine Boidin, dessinateur " La Guerre des Sambre ", Syndicat national des auteurs de BD / Reportage : G. Le Morvan -T. Bréhier