C'est un curieux quiproquo qui a entraîné l'évacuation de 72 élèves policiers dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 août. La lettre comportant des menaces terroristes était en réalité un document relatif à un exercice de type simulation d'attentat. Les services de l'Etat et la mairie de Saint-Malo avaient été mobilisés dans la nuit pour évacuer en urgence l'école de Police.
La lettre de menace d'attaque terroriste, retrouvée vendredi soir à l'école de police de Nîmes et qui a entraîné l'évacuation de l'établissement ainsi que des écoles de Oissel et Saint-Malo, provenait en fait d'un exercice interne de simulation d'attentat, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête.
Cette lettre aura mobilisé les services de l'Etat et plusieurs équipes cynophiles pendant toute une journée et entraîné l'évacuation de plusieurs centaines d'élèves policiers dont 72 à Saint-Malo.
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Une information déjà connue des enquêteurs au moment de l'évacuation selon Gilles Traimond, sous-préfet de Vitré-Fougères en charge de l'opération à Saint-Malo :
" Il s'est avéré heureusement après enquête que la menace n'était pas réelle, mais par précaution l'évacuation a été décidée avant que celle-ci soit conclusive."
Gilles TraimondSous-préfet de Vitré-Fougères, en charge de l'évacuation de l'école de police de Saint-Malo
Un sous-préfet qui se veut philosophe :
"Le côté positif est que nous ayons pu faire un exercice réel de ce type un week-end du mois d'août."
Gilles TraimondSous-préfet de Vitré-Fougères, en charge de l'évacuation de l'école de police de Saint-Malo
A Saint-Malo, les 72 élèves avaient été évacués en moins d'une heure et rapidement accueillis dans un gymnase de la ville.
Au final, les quelques centaines d'élèves, qui ont été hébergés dans la nuit de vendredi à samedi dans des gymnases, ont pu réintégrer leurs écoles samedi après-midi, après une levée de doute complète, avait indiqué la direction générale de la police nationale (DGPN).
"La nuit dernière, une information a été portée à notre connaissance nécessitant la mise en oeuvre d'une levée de doute dans plusieurs écoles de police (ENP), à savoir à Nîmes, à Oissel et à Saint-Malo (...). Des vérifications, entreprises par précaution, ont conduit à évacuer les élèves policiers qui étaient hébergés", avait indiqué précédemment la DGPN à l'AFP.
Une lettre relative à un exercice anti-attentat
La DGPN n'avait pas précisé quelle était la nature de l'alerte mais, selon deux sources proches de l'enquête à l'AFP, il s'agissait d'un courrier retrouvé sur l'un des chemins de ronde de l'école de police de Nîmes comportant des menaces de nature terroriste. Une enquête avait été ouverte et confiée à la police judiciaire de Nîmes.