Nicolas Hulot : déception dans sa ville de Saint-Lunaire

Nicolas Hulot a annoncé sa démission du gouvernement d’Edouard Philippe ce mardi 28 août. Une décision qui laisse un goût amer à Saint-Lunaire où le désormais ex-ministre de la Transition énergétique a élu domicile en 2005.

Si Nicolas Hulot a bien conscience des répercussions et réactions que ne manquera pas de provoquer sa démission, c’est peut-être en Bretagne, à Saint-Lunaire, qu’il tentera d’échapper au tumulte, de laisser passer la tempête. 

Après l’annonce de son départ du gouvernement ce matin sur les ondes de France Inter, sur la question de son avenir politique, le ministre de la transition écologique éludait : "La décision est très récente, elle a été mûrie longtemps, je sais simplement que je vais m’astreindre à prendre de la distance, à observer un certain silence. Parce que j’ai conscience par rapport à des gens pour lesquels j’ai beaucoup d’amitié que ce que je viens de faire n’est pas forcément un geste amical."

Après avoir vécu quelques années en Corse et dans le sud de la France, Nicolas Hulot s’est installé avec femme et enfants sur la Côte d’Émeraude il y a 13 ans. À Saint-Lunaire, une jolie station balnéaire que l’ancien animateur de télé connaissait bien pour y avoir passée ses vacances, adolescent, avec sa famille. 

En 2005, il y achète une maison qu’il retape, face à la mer, surplombant la pointe du Décollé. Intégrée dans la vie locale, son épouse a été un temps conseillère municipale. Quant au numéro trois du gouvernement, adepte de vélo, de tennis et de Kitesurf, à Saint-Lunaire tout le monde le connaît, le croise et respecte sa vie privée. 

Dans la commune, ce matin, sa démission était perçue comme un échec. "Il se battait un peu contre des moulins, estimait ce matin Michel Penhouët, maire de la commune. Il porte une parole qui est quand même déroutante, un peu décourageante, et il n’avait pas forcément beaucoup de soutien au niveau du gouvernement, c’est sans doute pour ça qu’il a un peu été épuisé. Il faut vraiment se battre pour faire triompher ces idées dans une société qui n’est pas encore prête."
 

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