En aval de Dinan, sur la commune de La Vicomté-sur-Rance (Ille-et-Vilaine), une écluse marque le début de l'estuaire maritime de la Rance. Un passage navigable mis en péril par l'envasement. Un dragage d'urgence a eu lieu cette année.
La Rance a pris ses quartiers d'été. Juste en amont de l'écluse du Châtelier, le petit port de Lyvet avec ses 258 places et ses 27 emplacements visiteurs fait le plein. On peut même y louer des bateaux de promenade en famille. Et cet été les plaisanciers d'eau douce peuvent naviguer tranquille. Du moins en amont de l'écluse du Châtelier qui marque la véritable limite des eaux salines que laisse passer, plus en aval, les turbines du barrage de la Rance au gré des marées. De cette écluse du Châtelier, les bateaux peuvent remonter jusqu'au port de Dinan et poursuivre leur périple, par le Canal d'Ille-et-Rance, au-delà de Rennes...
Mais juste en aval de cette écluse, les voiliers qui descendent vers Saint-Malo, risquent parfois de s'échouer, surtout s'il croise un autre bateau. Les plus concernés sont les touristes qui ne connaissent pas le lit de la rivière. Ils arrivent de Saint-Malo avec parfois des voiliers dotés d'un fort tirant d'eau et s'ils en croisent un autre du même gabarit comme la vedette de la Compagnie Corsaire, alors ils risquent de s'échouer dans la vase sur les bords du chenal étroit et sinueux qu'on ne visualise bien qu'à marée basse.
Un plan de dragage
Cette année, la remontée du chenal est beaucoup moins problématique que l'année dernière : plus de 7000 mètres cubes de vase ont été enlevés en aval de l'écluse mais les sédiments ne sont pas transportés. Au fil du courant, ils se déposent ailleurs plus en aval. Un plan expérimental de gestion des sédiments de la Rance sur 5 ans, entre 2018 et 2023, est sur la table. Il subsiste cependant un écueil d'importance : les financements. En effet, c'est la région Bretagne qui assure l'entretien du canal d'Ille-et-Rance, mais seulement jusqu'à la limite de l'écluse du Châtelier.