Deux associations environnementales engagent une procédure judiciaire contre le producteur d’engrais malouin, Timac. L’usine émet des rejets d’ammoniac pouvant aller jusqu’à 12 fois la norme autorisée.
La préfecture d’Ille-et-Vilaine avait mis en demeure la société malouine d’engrais la Timac en août 2018. Elle lui enjoignait de réduire ses émissions polluantes.
Il faut dire qu’en mai 2018, la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) avait constaté des rejets d’ammoniac allant jusqu’à 12 fois la norme autorisée.
Pourtant, fin 2019, un nouvel épisode de forte pollution de l’air se répète.
Cette fois, la préfecture se fâche. En janvier 2020, la société se voit infliger une amende de 5000 €.
Transfert des productions à base de sulfate d'ammonium
Aujourd’hui, la fabrication d’engrais à base de sulfate d’ammonium est arrêtée sur le site du port. Cette production, émettrice d’ammoniac, a été transférée dans la zone industrielle de saint-Malo. L’usine Timac sur ce site étant plus récente et donc moins polluante.
Lancement d'une procédure judiciaire pour contrer la lenteur de la procédure administrative
Mais tout cela ne va pas assez vite pour les associations écologistes. En témoigne la plainte de l’association Osons! pour pollution de l’air et mauvaises odeurs. "Pendant le confinement, des riverains n'ont même pas pu ouvrir leurs fenêtres", avait expliqué fin mai à l'AFP Alain Guillard, porte-parole d'Osons! Dans cette affaire, le tribunal judiciaire de Saint-Malo rendra le 2 juillet sa décision.
Dans ce contexte, Eau et Rivières de Bretagne et Bretagne Vivante se tournent donc vers la justice. Dans les prochains jours, leurs avocats vont mettre en demeure la société Timac. Si rien n’est fait, une plainte sera déposée à la rentrée.