Une figure bretonne du canoë-kayak sera jugée en juillet pour agressions sexuelles sur des mineurs

Un "entraîneur de canoé-kayak" sera jugé en juillet pour agressions sexuelles sur des mineurs, des faits qu'il a reconnus en garde à vue, a annoncé ce samedi 25 mai le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Il s'agirait de Jean-Yves Prigent, ancien champion du monde de slalom par équipes en 1977 et patriarche de la plus influente famille de la spécialité.

L'homme est soupçonné d'"agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité", a précisé le magistrat. D'après le quotidien régional Le Télégramme, il s'agirait de Jean-Yves Prigent, 70 ans, qui avait décroché en 1977 la médaille d'or par équipes (K1) lors des championnats du monde et dont la famille serait très influente dans le milieu du canoé-kayak français.

Un premier signalement en mars

Le procureur de la République à Rennes, Philippe Astruc, qui n'a pas souhaité confirmer le nom de l'entraîneur, a indiqué qu'en mars, "un parent s'est présenté (...) pour dénoncer des faits d'agression sexuelle commis sur son fils âgé de 16 ans, par son entraîneur de canoé-kayak lors d'un week-end de compétition".

"Ces attouchements auraient été commis (...) alors qu'ils dormaient ensemble dans le camping-car du mis en cause", a-t-il ajouté. "Une deuxième victime du même âge a été identifiée comme ayant également subi des attouchements dans le même contexte la nuit suivante."

Des informations révélées par Franceinfo le 29 avril dernier. L’information était parvenue au préfet d’Ille-et-Vilaine, qui a prononcé une suspension et une interdiction d'encadrer à titre conservatoire dès le 3 avril dernier.

Saisi par l'article 40 du code de procédure pénale, qui dispose que "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République", le procureur de la République de Rennes avait confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire.

L'entraîneur aurait reconnu les faits

"Entendu en garde à vue, le mis en cause a reconnu l'ensemble des faits dénoncés" par les plaignants et a été déféré vendredi 24 mai 2024 au parquet de Rennes, selon le magistrat. Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Rennes le 12 juillet, a précisé Philipe Astruc.

Placé sous contrôle judiciaire, il lui est interdit d'"exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs", d'entrer en relation avec les victimes mais aussi de "paraître au Kayak club de Rennes et au Pôle France Kayak de Cesson-Sévigné", proche de la capitale bretonne.

Une famille très présente dans le canoë-kayak

Aucun autre membre de la famille n’est concerné par cette affaire, mais elle risque de secouer la fédération, car les Prigent y sont historiquement très présents.

Marie-Françoise, l'épouse du suspect, est responsable du site de Vaires-sur-Marne où auront lieu les épreuves olympiques de canoë-kayak et d’aviron, le fils Yves travaille pour Paris 2024, alors que la fille Camille, championne de K1 slalom, est qualifiée pour les Jeux de Paris 2024. 

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