Vidéo. Athlétisme. À cause de médailles d'or, les plus belles vacances ratées de l'entraîneur

Marc Reuzé, entraineur du Haute Bretagne Athlé avait posé quelques jours de vacances cette semaine. Mais ce week-end, lors des championnats de France à Albi, Agathe Guillemot et Léna Kandissounon ont décroché des médailles d’or et une qualification pour les mondiaux de Budapest qui se déroulent du 19 au 27 aout. Il n’y a donc pas une seconde à perdre. Les filles vont le rejoindre sur son lieu de villégiature. Ce seront des vacances studieuses. Pour leur plus grand bonheur à tous ! Ce pourrait être une anecdote, c’est leur philosophie.

Ce 30 juillet, à Albi, dans les gradins, Agathe Guillemot assiste à la victoire de Léna Kandissounon. L'athlète franchit la ligne d’arrivée du 800 mètres en tête en 2’02’’00. Elle est championne de France, et la seconde est une autre athlète du Haute Bretagne Athlé, Clara Liberman. Les deux jeunes femmes se roulent de bonheur sur la piste et laissent éclater leur joie. 

 

La veille, Agathe Guillemot a remporté le titre de championne de France du 1 500 mètres, elle contemple ses copines la larme à l'oeil. "Je lui ai dit :  "tu n’as pas laissé couler une larme hier quand tu as gagné, et là, tu pleures comme une madeleine"",  sourit Marc Reuzé, l’entraineur de Haute-Bretagne Athlé, ravi sans aucun doute de cette petite histoire, loin, elle aussi, d’être une anecdote.

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Agathe Guillemot et Léna Kandissounon, championnes de France des 1 500 et 800 m ©FTV

Haute Bretagne Athlé, troisième club de France

Le club d’Ille-et-Vilaine rentre du Championnat de France avec cinq médailles, ce qui le classe au troisième rang français. Le résultat d’années de travail sur la piste, dans les salles de muscu et partout ailleurs. "On essaye de créer une dynamique de groupe, d’être ensemble alors qu’on pratique un sport individuel. On veut que nos athlètes soient une bande de copains, et là, ça a payé !"

C’est pour cela qu’on fait du sport !

Marc Reuzé, entraineur Haute-Bretagne Athlé

"Quand on part en stages, on se fait à manger, on partage nos repas, ça crée des liens, explique Marc Reuzé. Les athlètes s’entrainent ensemble, galèrent parfois ensemble et vivent les victoires ensemble et c’est pour cela qu’on fait du sport !" poursuit le coach qui reconnait qu’il a eu lui aussi des frissons en voyant les deux premières du 800 m tomber dans les bras l’une de l’autre.  

 

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Agathe Guillemot et Léna Kandissounon, championnes de France des 1 500 et 800 m. ©FTV

Cette cohésion aide aussi à affronter les épreuves. "Quand on est à quinze du club au Championnat de France à Albi ça évite de penser tout le temps à la compétition et à l’enjeu, et, du coup, ça permet de s’éclater sur la piste", plaide Marc Reuzé.

"Nous sommes plus que des coéquipiers, renchérissent Agathe Guillemot et Léna Kandissounon. Nous sommes des amis, nous formons une famille. On partage bien plus que le sport et c’est ça qui nous a permis de vivre ces émotions aussi fortes et de performer."

 

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Agathe Guillemot et Léna Kandissounon, championnes de France des 1 500 et 800 m. ©FTV

Destination Budapest

 

Marc Reuzé a pris le chemin des vacances où les filles vont très vite le rejoindre. "J’avais trouvé une petite maison pour elles à côté de mon camping, au cas où."

Pendant trois jours, Agathe Guillemot et Léna Kandissounon vont se reposer pour récupérer émotionnellement et physiquement et à partir de mercredi, les choses sérieuses vont recommencer.

"Il va falloir doser la quantité de travail. Nous sommes à trois semaines des Mondiaux de Budapest, il ne faut pas surcharger. Ce sera donc un savant dosage de travail et de repos ", affirme l’entraineur. Pour ce faire, il s’appuiera sur leurs tests cardio. Tous les jours, on fait un petit point qui permet de connaitre l’état de fatigue.  

  

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Agathe Guillemot et Léna Kandissounon, championnes de France des 1 500 et 800 m. ©FTV

 

Léna Kandissounon compare souvent leurs corps d’athlètes aux voitures de courses. " Là, tout est réglé explique-t-elle, il faudra mettre le carburant au bon moment, changer les pneus au bon moment et préparer la tête pour être sur de bonnes sensations et être prêtes le jour J."

 Marc Reuzé va donc passer une petite partie de ses vacances à entrainer les filles en or… et rien sans doute ne pouvait lui faire plus plaisir !  Ce seront sans doute, les plus belles vacances avortées d’une vie d’entraineur. 

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