Franchir la ligne d'arrivée d'un Ironman, plus qu'un défi, c'est devenu une véritable tendance. Pour tenter de comprendre la ferveur et l'engouement que suscite ce triathlon, le réalisateur Gaël Bizien a tenté l'expérience. "Dur comme fer", un film sensation.
Terminer un Ironman et devenir un "finisher", beaucoup y aspirent. Parcourir la distance reine et originelle du triathlon en fait rêver plus d'un, car si cette course se fait dans la douleur, la satisfaction n'en est que plus grande.
Voici trois bonnes raisons de voir ce documentaire "Dur comme fer", un film de Gaël Bizien sur ce phénomène qu'est l'Ironman.
1. Pour l'exploit physique que cela représente
Finir un Ironman, devenir un homme de fer est devenu le nouveau défi à la mode. Dans ce film, Gaël Bizien tente l'expérience pour comprendre le phénomène de société du triathlon longue distance. Discussion avec sociologue ou psychologue croisent sessions d'entraînement intenses dans un documentaire qui mêle dans la sueur et la douleur considérations philosophiques et comédie dramatique.
3,8 km de natation, 180km de vélo et 42km à pied, le triathlon de l'Iron man est un mythe construit sur des images chocs. Des coureurs à bout de force luttant pour se tenir debout, de la sueur et des larmes.
Une telle épreuve nécessite un entraînement extrêmement rigoureux, quasi-militaire. "C'est l'effort à l'overdose. C’est une promesse de dépassement de soi, une rencontre avec ses propres limites" comme l'explique le réalisateur.
" Pour faire le départ de l’Ironman, je me suis donnée un an. Les heures d’entraînements varient entre 10h et 18h par semaine. C’est se réveiller parfois à 5h du matin pour aller courir, rentrer, se préparer et aller faire une journée de travail. Rentrer le soir, s’occuper des enfants et parfois retourner à la piscine. Il ne reste de la place pour rien du tout" témoigne Clotilde Lourau, Ironwoman.
2. Pour le mental à toute épreuve des hommes et femmes de fer
S'infliger un tel entraînement, atteindre de telles performances nécessite une grande tolérance à la souffrance. Cette détermination est si puissante que les athlètes finissent par l'intégrer comme une norme. "Quand je regarde la pratique à 15 voire 18h de sport par semaine, c’est presque un mi-temps au niveau du travail. Les gens me prennent pour un fou mais ça paraît normal" raconte Frank Gyomarch, Ironman.
"C’est prouver qu’on est vivant et qu’on peut encore durer. On se met à mal pour se sentir vivant. La douleur devient un plaisir. Le triathlon c’est un apprentissage de la souffrance" ajoute Raphaël Verchère, philosophe triathlète et Ironman.
3. Pour le regard de Gaël Bizien, réalisateur et fraîchement homme de fer
A 40 ans, désireux de comprendre cet engouement, Gaël s'est lancé le défi de terminer un Ironman. Il s'est donc entouré de coachs, philosophes, psychologues et sociologues et a filmé son année de préparation, comme une enquête. "J’ai voulu comprendre ce que cette mode du dépassement de soi raconte de notre époque" explique t-il.
Le jour où il a décidé de relever ce défi, Gaël avait une hygiène de vie qui laissait à désirer (alcool, cigarettes) et n'avait pas fait de sport depuis 25 ans. Le triathlon était pourtant sa passion de jeunesse. " Nager, pédaler, courir c’était mon truc. Une joyeuse obsession. Tout mon argent de poche y passait. Je voulais faire comme les grands, les pros. J’étais mordu. "
Il raconte "Je m’imaginais quand je serai grand pouvoir faire comme mes idoles. "Grâce à de nombreuses heures d'entraînement un mental d'acier, c'est maintenant chose faite.
►Le film sera diffusé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur jeudi 10 février vers 23h