Lors d'une chasse à courre en forêt de Lanouée (Morbihan), des affrontements ont eu lieu entre des membres de l'association "Forest Keepers" et de jeunes veneurs. Plusieurs hospitalisations ont eu lieu.
"Voilà maintenant un peu plus d’un an que des extrémistes viennent harceler les chasseurs à courre. Ils font preuve d’une violence inouïe, psychologique tout autant que physique, que nous n’avons cessé de dénoncer". Ainsi commence le communiqué de la Société de vénerie.
"Ils franchissent aujourd'hui un nouveau cap, passant d'un militantisme agressif à des pratiques ultraviolentes". Le communiqué dénonce "l'agression" de veneurs lors d'une chasse à courre qu'ils organisaient, vendredi 1er novembre, en forêt de Lanouée (Morbihan). "Aspersion de gaz à la bombe, lacrymogène, étranglement, morsures, coup de poing et de pied, violence en réunion", conduisant trois d'entre eux à l'hôpital.
Dépôts de plainte
Les opposants, eux, dénoncent une "désinformation complète" de la part de la Société de vénerie et avancent une toute autre version. "Nous sommes venus sur place, en forêt de Lanouée, car nous souhaitions filmer la chasse à courre et montrer comment se passe une telle chasse. Mais ce sont eux qui nous ont agressés en s'en prenant à ma caméra", affirme Jimmy Nedellec de l'association Forest Keepers, qui confirme que certains membres ont dû utiliser des "gaz poivre, tout à fait légaux", et reconnaît avoir mordu l'un des veneurs "pour se défendre".
Il ajoute : "Ce sont eux qui ont demandé à être hospitalisés. Et puis deux d'entre nous l'ont également été, pour des coups au niveau de la mâchoire et une arcade ouverte", tient-il à souligner.
La Société de vénerie, qui dénonce la "gravité" des blessures des chasseurs, en appelle aux "pouvoirs publics qui doivent assurer la défense des droits des citoyens", et annonce qu'elle déposera plainte. "Ils portent toujours plainte contre nous, c'est une stratégie pour rejeter la faute sur nous", conclut Forest Keepers, qui déposera plainte elle aussi.