Les agriculteurs en colère veulent bloquer le Mont Saint Michel

Des dizaines d'agriculteurs normands bloquent Caen depuis ce matin. Des Bretons sont en train de les rejoindre et ont décidé de bloquer le Mont Saint Michel. Ils exigent une visite du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Dans l'attente d'une réponse, ils continuent leurs actions.

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Les pouvoirs publics ont ordonné lundi en début d'après-midi la fermeture aux poids lourds de l'autoroute A13 Paris-Caen, en raison du blocage depuis le début de la matinée des accès au périphérique de Caen. Les routiers sont détournés sur l'autoroute A28, en direction du Mans. 
Les agriculteurs ont décidé d'aller bloquer le Mont-Saint-Michel. La Coordination rurale annonce une action de blocage avec une centaine de tracteurs.

Rencontre avec Stéphane Le Foll

Stéphane Le Foll leur a proposé de les recevoir jeudi à Paris, quand il aura pris connaissance du rapport que le médiateur des prix, qu'il a désigné, doit lui remettre mercredi
à 17H00. "On reste sur notre position, on veut un ministre de terrain", a répondu Jean-Yves Heurtin, président de la FDSEA du Calvados. Même écho chez les Jeunes Agriculteurs (JA) dont le responsable sur place, Samuel Bidert, considère cependant la proposition ministérielle comme "une avancée". "On voit que ça le préoccupe ce qui se passe sur le terrain. Mais nous on l'attend ici, on a demandé qu'il vienne et réunisse tous les acteurs de la filière, nous les producteurs, mais aussi les industriels des abattoirs et des laiteries et les centrales d'achat des distributeurs".

Le dialogue ne peut pas fonctionner ainsi 


"La porte du bureau du ministre de l'Agriculture est ouverte en permanence, Stéphane Le Foll va au contact régulièrement des éleveurs mais là, il s'agit de trouver d'abord des solutions concrètes et précises pour les filières", explique Manuel Valls, le premier ministre, qui souhaite que le dialogie ne peut pas fonctionner ainsi.

Le lait lui est payé 300 euros la tonne (soit 30 centimes le litre) aux éleveurs: "Il m'en faudrait 370 pour vivre dignement sans dépendre de ma femme et 340, 350
pour payer mes charges, sans me verser de salaire
". Le prix du lait se tenait bien en 2014 avant de s'effondrer en décembre, rappelle-t-il.

400 exploitations bretonnes seraient au bord du dépôt de bilan

Les éleveurs de porcs subissent une crise similaire depuis plusieurs mois et 400 exploitations bretonnes seraient au bord du dépôt de bilan, selon la FNSEA. Le ministère de l'Agriculture estime que 20.000 exploitations, soit 10% des éleveurs, sont en difficulté. 
Exemple en Bretagne.
Le médiateur qui doit rendre son rapport est très attendu. Il doit permettre de comprendre qui des industriels ou des distributeurs freine les hausses de prix convenues.


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