Ligue 1 : le "Stéphan Time", ces ultimes minutes qui valent de l'or pour le Stade rennais

On l'appelle désormais le "Stéphan Time" : cette saison en Ligue 1, Rennes a engrangé un quart de ses points sur des buts inscrits à partir de la 89e minute, dans ces retournements de matches devenus une marque de fabrique de l'entraîneur breton.

Dernière victime en date, Nîmes. Grâce à leur gardien Paul Bernardoni, impérial face au pilonnage rennais la semaine dernière, les Gardois ont longtemps cru pouvoir ramener un point du Roazhon Park, mais la 89e minute fatidique est arrivée et, avec elle, la tête victorieuse de Mbaye Niang (2-1).

"Aujourd'hui, on est presque habitués à ce genre de sensations", a commenté l'attaquant sénégalais, auteur d'un doublé contre Nîmes et désormais convoité par Marseille, selon le quotidien L'Equipe. "On a créé cette force de caractère depuis le début de la saison. On ne lâche jamais rien".

Cette force de caractère s'est exprimée pour la première fois fin octobre avec la victoire arrachée sur un but de Yann Gboho à la 92e minutes contre Toulouse (3-2), que les Rennais retrouvent samedi au Stadium (20H00).

Le 1er décembre, la victoire contre Saint-Etienne (2-1) s'est jouée sur une tête de Damien Da Silva à la 94e. Deux semaines plus tard, le jeune Eduardo Camavinga a effacé trois défenseurs pour inscrire d'une frappe limpide son premier but en Ligue 1 à la 89e à Lyon (0-1).

Et le plus fort aura été lors du choc contre Nantes le 1er février. Menés 2-1, les Rennais ont égalisé dans le temps additionnel grâce à une frappe de Benjamin Bourigeaud, avant de prendre l'avantage grâce à Raphinha (3-2).

"Interdit de renoncer"

A chaque fois, la même recette: une préparation physique efficace, une concentration intacte même quand l'adversaire joue la montre et un coaching gagnant. Contre Toulouse, Gboho venait d'entrer en jeu. Contre Nantes, Rennes a fini avec 5 attaquants et la mission de cibler encore et encore le flanc droit de la défense nantaise, d'où sont finalement partis les deux buts.

Mais surtout, l'équipe "est portée par une force mentale très importante, une force de caractère. On s'interdit de renoncer dans tous les instants, dans toutes les circonstances", assure Julien Stéphan, aux commandes de Rennes depuis décembre 2018. "En tout cas on s'est promis ça entre nous".

"Gagner après avoir été mené, c'est un vrai état d'esprit", a commenté le gardien Edouard Mendy après le match contre Nîmes. "On a été patient, on savait que ça allait s'ouvrir, on était sûrs de notre force à domicile. Donc logiquement, ç'a payé".

Cependant, si ces buts de dernière minute ont rapporté 11 des 44 points de Rennes et lui permettent de s'accrocher au podium depuis décembre, l'équipe en a aussi cédés une poignée de la même manière en début de saison.

Le 1er septembre, Racine Coly a arraché la victoire pour Nice sur corner à la 92e (2-1) et le 20 octobre, une reprise de volée de Wissam Ben Yedder a scellé le sort des Bretons à la 93e à Monaco (3-2). Sans oublier qu'en décembre, une frappe magistrale du capitaine d'Amiens Thomas Monconduit à la 91e a éliminé Rennes dès les 8e de finale de coupe de la Ligue (3-2).

Et l'efficacité n'est pas toujours le fort de Rennes. Face à Nîmes, Adrien Hunou a manqué la balle du 3-1 alors qu'il se trouvait seul face à un but vide dans le temps additionnel. Et le 3e de Ligue 1, qui a besoin d'engranger le maximum de points face à la lanterne rouge samedi, ne devra pas oublier qu'il lui a fallu attendre la 89e minute pour venir à bout du 18e du championnat, réduit à 10 pendant près de la moitié du match.

 
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