Cette huitième journée nationale interprofessionnelle, qui fait descendre dans la rue les opposants à la retraite par points, a rassemblé un peu moins de manifestants ce mercredi matin que la semaine dernière.
2000 selon la police, 4000 selon les syndicats, les manifestants étaient deux fois moins nombreux en cette fin de matinée que vendredi dernier.
#Rennes [#greve29janvier] Les manifestants sont sur les quais à hauteur rue Orléans, face aux forces de l'ordre.
— Police nationale 35 (@PoliceNat35) January 29, 2020
Les éléments perturbateurs essaient de forcer le barrage interdisant l'accès au centre ville historique@bretagnegouv pic.twitter.com/IzoP5RQcKc
#Rennes [#Greve29janvier] utilisation des moyens lacrymogènes pour repousser les perturbateurs.@bretagnegouv
— Police nationale 35 (@PoliceNat35) January 29, 2020
Cette journée de manifestations intervient alors que les deux projets de loi, l'un organique, l'autre ordinaire, ont démarré leur parcours à l'Assemblée Nationale après leur adoption vendredi en conseil des ministres. Les discussions dans l'Hémicycle doivent démarrer le 17 février.
Les opposants au texte, qui avaient déjà mobilisé dans la rue vendredi (entre 249.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur et 1,3 million selon la CGT) ont été ragaillardis par la publication vendredi d'un avis particulièrement critique du Conseil d'Etat, qui a regretté ne pas avoir eu le temps de "garantir au mieux la sécurité juridique" du projet de réforme. La plus haute juridiction administrative française a critiqué le recours à 29 ordonnances qui font "perdre la visibilité d'ensemble", et a pointé des projections financières "lacunaires".
Une détermination sans faille
A Brest, où le cortège rassemblait ce 29 janvier entre 1000 personnes selon les estimations officielles, et 3000 selon les syndicats, les manifestants se disent confortés dans leur action par l'avis très critique du Conseil d'Etat sur ce projet du gouvernement.
Pour Miki, secrétaire départementale solidaires retraités, "On voit que -ce projet- est un tisus d'imprécision. Y'a rien qui tient la route. C'est pas une retraite universelle, c'est une retraite par capitalisation. C'est pas plus de justice pour les femmes. Y'a rien qui est vrai dans ce projet donc il faut le contrer."
Cette nouvelle journée intervient à la veille de l'installation par Edouard Philippe de la conférence de financement, au sein de laquelle les partenaires sociaux doivent réfléchir d'ici fin avril à des moyens pour garantir l'équilibre financier du système de retraites d'ici 2027.
L'intersyndicale se réunit ce mercredi soir pour décider de la suite du mouvement, mais des actions sont déjà prévues jeudi et vendredi.