Les diverses manifestations des agriculteurs sur les routes de Bretagne depuis près d’un an ont coûté environ 5 millions d’euros, a indiqué la préfecture de région.
Des feux, des déversements de déchets, des barrières de sécurité dévissées, les images traditionnelles de manifestations agricoles sur les routes ont un coût. 5 millions d’euros, selon la préfecture de région.
Un chiffre que le préfet, Patrick Strodza, a annoncé ce chiffre lors d’une visite à la Direction interrégionale des routes de l'Ouest (Diro) à Pleumeleuc, près de Rennes.
A partir de mai 2015, les blocages d’axes routiers se sont multipliés. "Pour la journée du 27 janvier (2016), il y avait 27 sites en même temps qui étaient bloqués sur le réseau routier national breton", a rappelé Patrick Strodza.
Selon les services de l'État, les coûts directs des manifestations ont été évalués à "cinq millions d'euros de dégâts sur le réseau routier en Bretagne", dont 2,5 millions de prestations passées par la Diro à des entreprises externes pour la commande de nouvelles glissières de sécurité, la réfection des chaussées (400.000 euros), ou encore les panneaux de signalisation qu'il a fallu changer (70.000 euros).
Mais surtout "il y a 1,8 million pour l'enlèvement et le traitement des déchets. Dans les déchets il y avait de l'amiante, des pneus, du fumier mais aussi des produits chimiques", a expliqué à l'AFP Frédéric Léchelon, directeur de la Diro.
A Guingamp (Côtes-d'Armor) "ils avaient déversé de l'huile de vidange en quantité dans les fossés", relève M. Léchelon. Actuellement des tas de déchets sont encore visibles sur le bord des routes de ce département, où il y a eu le plus d'amiante et de produits chimiques déversés.
"On les enlèvera avant l'été", a précisé le directeur. Sur ce total de cinq millions d'euros, 2,8 sont à la charge de l'État, les 2,2 autres millions à celle des collectivités.
A Arzal (Morbihan), où les agriculteurs étaient restés plusieurs jours fin janvier sur la RN165, les travaux de réfection ne se sont terminés qu'il y a 15 jours. "Pendant un mois et demi la route n'a été que partiellement ouverte", note M. Léchelon.
Quant aux dégâts liés aux nombreuses manifestations contre la grande distribution, un chiffre sera disponible prochainement "de tout ce qui a été volé, de tout ce qui a été détruit dans les centres, et de tout ce qu'il a fallu détruire parce que ça a été souillé", a prévenu le préfet.