Les plaintes de 240 familles, qui ont assigné en justice le distributeur français du Meningitec pour avoir acheminé des seringues défectueuses du vaccin contre la méningite, seront finalement examinées le 24 novembre devant le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand.
Lors d'une audience au civil ce mardi, le distributeur CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), installé à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), a en effet demandé la convocation
devant le tribunal des quatre laboratoires étrangers, deux suisses, un hollandais et un allemand, qui ont participé à l'élaboration du vaccin incriminé. "Il s'agit du fabricant de la seringue, du fabricant du vaccin lui-même et des laboratoires qui ont obtenu, dans des conditions aujourd'hui inexpliquées, l'autorisation de mise sur le marché. Tous ces laboratoires sont impliqués dans ce scandale, ils doivent être présents le 24 novembre prochain", s'est satisfait l'avocat des familles, Me Emmanuel Ludot.
Une seule audience devant le Tribunal de Grande Instance le 24 novembre
"Tout le monde semble d'accord pour qu'un collège d'experts indépendant soit nommé afin d'examiner chaque enfant (...) A ce stade, nous ne nous réservons aucune limite dans les mises en cause, que ce soit les pharmaciens, les pédiatres, les autorités sanitaires qui devront s'expliquer sur leur négligence", a ajouté cet avocat.
Une seule audience est donc prévue, au lieu de deux initialement, pour étudier les dossiers des 240 familles, qui s'inquiètent des conséquences de la présence de résidus de métaux lourds (fer, acier inoxydable...), contenus dans ces vaccins, sur la santé de leurs enfants. Nombre d'entre eux souffriraient depuis de réactions en chaînes, diarrhées aiguës, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, irritabilité, éruptions cutanées etc...
En septembre 2014, 21 lots de ce vaccin produit par le laboratoire américain Nuron Biotech, ont été retirés du marché à titre de précaution. La production en Suisse, du Meningitec a été arrêtée depuis décembre 2014.