Neuf jours après leur enlèvement à Haïti, le prêtre breton Michel Briand, et la soeur Agnès Bordeau, originaire de Mayenne, sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. Sur les dix personnes kidnappées le 11 avril, une seule a été libérée.
A Haïti, neuf jours après leur enlèvement, le père Michel Briand et la sœur Agnès Bordeau, sont donc toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Le missionnaire breton, de la Société des Prêtres de Saint-Jacques, originaire de Messac en Ille et Vilaine, et la sœur de la Congrégation de la Providence, à la Pommeraye dans le Maine-et-Loire, ont été kidnappés le dimanche 11 avril avec 8 autres personnes, près de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti. Un membre du groupe a été libéré.
Dans ce pays pauvre des Caraïbes, en proie à une forte insécurité, la police soupçonne un gang armé, baptisé "400 Mawozo", d'être à l'origine de ces enlèvements. Les ravisseurs réclameraient un million de dollars.
La Société des Prêtres de Saint-Jacques, basée à Guiclan dans le Finistère, souligne ce lundi dans un communiqué que ses "équipes sur place avec l’aide soutenue de l’Église en Haïti, d’autres institutions et des amis de la Société travaillent nuit et jour pour obtenir la libération qui tarde à venir".
Joint au téléphone, son secrétaire général le père Georgino Rameau, indique sobrement "espérer que le missionnaire breton et les autres personnes sequestrées soient toujours vivants et en bonne santé".
La mère d'un jeune prêtre libérée
Sur les dix personnes enlevées le 11 avril, une femme a, en revanche, été libérée. Il s’agit de la mère du jeune prêtre Jean Anel Joseph. Le groupe se rendait à son installation lorsqu’il a été kidnappé.
Oxane Dorcelus, 70 ans, a été relâchée dans la nuit du 14 au 15 avril. Selon certaines informations circulant à Haïti, une rançon de 50.000 dollars aurait été versée. Ce que ne confirme pas la Société des Prêtres de Saint-Jacques, pour qui "seul le droit doit triompher."
A sa libération, la femme aurait donné des nouvelles "rassurantes" sur l’état de santé de ses co-détenus. Mais depuis, les proches de Michel Briand et des huit autres personnes séquestrées n’ont plus de nouvelles.
Une grève de soutien sur l'île
Pour protester contre les enlèvements et plus largement l’insécurité qui règne sur l’île, les évêques haïtiens ont fermé jeudi 14 avril toutes les institutions catholiques.
L’appel à la grève a également été suivi par des associations patronales et des syndicats des transports en commun.
Grève, messe et manifestations pour protester contre l’insécurité https://t.co/N6V5ohl0v5 via @nouvelliste
— Le Nouvelliste (@nouvelliste) April 16, 2021
En France, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "enlèvement et séquestration en bande organisée". Et confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), compétent pour des crimes commis à l'étranger envers des citoyens français.