Depuis les attentats terroristes de 2015, l'activité du camp de Coëtquidan a vu son activité passer de 500 séances de tirs à plus de 1 500. De plus, des munitions historiques refont régulièrement surface. De quoi pousser les autorités à rappeler que le site est interdit de promenade car dangereux.
Le camp national militaire de Coëtquidan s'étend sur 5 300 hectares dont plus de 200 de bâtiments. Une emprise conséquente sur plusieurs communes du Morbihan. Composé en partie de forêts et de bois, le camp est une zone militaire réglementée et donc interdite à toute personne étrangère. Mais malgré les centaines de panneaux d'interdiction, les lieux sont régulièrement l’objet de visites inopportunes de promeneurs, de chasseurs ou encore de cueilleurs de champignons à l'automne.
Toute personne interpellée par la gendarmerie ou l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sur le site du camp encourt une amende de 135 €.
Un camp militaire donc dangereux
Devant ces multiples intrusions, les responsables du camp de Coëtquidan tiennent à rappeler la dangerosité des lieux. Surtout que depuis les attentats de 2015, les activités d'entraînement aux tirs sur le site ont été multipliés par trois : de 500 séances en 2015 à 1 500 par an actuellement.
Alors qu'avant 2015, seules les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et les centres de formation militaire présents dans l'enceinte venaient s'entraîner sur l'une des 22 installations de tir. Aujourd'hui, toutes les forces armées terrestres de sécurité sont susceptibles de s'y rendre pour des périodes d'entraînement de plusieurs jours. Cette fréquence élevée de séances de tirs accentue le danger réel, pour tout ceux qui s'aventureraient illégalement trop près.
Des munitions historiques
Mais les exercices de tirs ne sont pas les seuls risques que présente le camp pour les intrus. Il n'est pas rare que des munitions historiques, issues de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, refassent surface à la suite de fortes pluies ou de mouvements de terrain. Régulièrement, des obus et des munitions non explosés resurgissent, présentant un risque potentiel d'explosion, trois à quatre fois par an, les équipes des démineurs de la Marine nationale de Brest viennent sur le site pour faire exploser l’ensemble des munitions récoltées.