Dans le Morbihan, deux chefs d’entreprises ont créé une languette en plastique qui se fixe sur les masques. Ce dispositif unique au monde empêche la buée de se déposer sur les verres. La fin d’un calvaire pour les porteurs de lunettes.
Tout est parti d’un constat, largement partagé depuis le début de la crise sanitaire. Masques et lunettes ne font pas bon ménage car, à l’expiration, de la buée se forme sur les verres en raison du manque d’étanchéité autour du nez, comme l’explique Hugo Lejeune, co-créateur du concept « Sanbué ».
Je vous parle, j’ai plein de buée. Pour taper sur l’ordinateur, pour écrire quelque chose, pour communiquer avec des gens, pour conduire...c’est infernal ! C’est vrai dans le quotidien, pour les particuliers, mais aussi pour les professionnels qui doivent porter par exemple des lunettes de protection.
Pour remédier à ce problème largement répandu, ces deux frères morbihannais, tous deux chefs d’entreprise, l’un dans la plasturgie, l’autre à la tête d’une société de formation à la prévention des risques professionnels, ont trouvé la solution.
Un concept unique au monde
L’idée est toute simple. Le dispositif en plastique modulable se scratche sur les masques jetables, mais aussi sur les masques en tissu si on ajoute une bande femelle qui permet à la languette de se fixer. Il suffit ensuite d’ajuster le « Sanbué » au visage, comme nous le démontre Johan Lejeune, responsable de Plas e-Concept à Arzal dans le Morbihan.
On va créer une étanchéité entre le masque et la peau. Le défi technique était de développer un système qui soit simple, ergonomique, agréable à porter et qui assure une parfaite sécurité. Le « Sanbué » devait s’adapter à tous types de visages, et tous types de nez, que ce soit sur des enfants ou des personnes âgées.
Une simplicité qui a demandé une certaine complexité technique. Les deux frères ont tâtonné pendant plus de trois mois avant de trouver la solution. Une fabrication tenue secrète et qui a été immédiatement brevetée car les deux Bretons sont les seuls au monde à avoir créé un tel dispositif.
Ils espèrent en produire 100 000 par mois sur le site d’Arzal à partir d’octobre et le début de la commercialisation sur internet. Le « Sanbué » a déjà été testé en milieu hospitalier, dans des écoles ou dans l’industrie agroalimentaire. Recyclable et réutilisable, il est produit en collaboration avec des entreprises de la région. Il sera vendu en kit avec une lotion désinfectante à moins de 10 euros.