Les salariés du zoo de Pont-Scorff sont en grève pour une durée illimitée. Une situation qui fait suite à la baisse des effectifs et de nombreuses tensions au sein du parc animalier.
Sur une banderole en tissu, le personnel met en avant l'appellation "ZAD: Zoo à défendre". Les 36 salariés entament ce lundi 22 janvier un mouvement de grève illimité. Les suites de plusieurs années mouvementées dans la gestion de l'établissement.
En novembre dernier, le tribunal de commerce de Lorient a rejeté la demande de cessation de paiement et évité la procédure collective du redressement judiciaire grâce à l'apparition d'un repreneur. C'est Sauveur Ferrara, créateur du groupe Santé Actions, propriétaire de cliniques et de deux autres zoos qui va reprendre l'entreprise fondée en 1973 par la famille Thomas.
Un climat de travail dégradé
Mais les salariés se disent extrêmement inquiets pour leur avenir et celui des animaux. Dans la lettre de préavis de grève adressée à la direction, ils évoquent un climat de travail devenu "délétère qui s'est considérablement dégradé au cours de l'année passée". Dans ce même courrier, ils réclament un nombre suffisant d'effectifs dans les différents services et le retour d'une communication interne fluide et transparente.
Pour les animaux, la définition d'un plan de gestion "qui soit le reflet de l'identité et de l'éthique du parc, incluant un renouvellement de la collection" est réclamée.
Des mesures relatives aux conditions sanitaires et sécuritaires dans le parc sont également réclamées.
En cette première journée de grève, les salariés ont été reçus durant une heure par la directrice du parc. Aucun accord n'a été conclu à l'issue de cette rencontre. Le mouvement continue. La direction n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
La réouverture au public du parc est programmée pour le 10 février.