Caroline, en reconversion :"Je me sens de la famille des agriculteurs, d'une branche qui est observée par l'agriculture"

Caroline a été professeur de musique pendant 18 ans puis elle a changé de cap pour plonger les mains dans la terre et devenir maraîchère. Elle ambitionne un certain mode de production et se confronte au regard de l'agriculture dite "traditionnelle". 


"Je pense que c'est quelque chose qui s'est fait petit à petit. Je n'ai pas eu un déclic un matin où je me suis dit 'allez on plaque tout, on déménage et on se met en route'". "Je pense que c'est un désir qui est monté. Un soir, j'ai dit 'je veux monter ma ferme'." Caroline raconte les débuts de sa reconversion.

Pendant 18 ans, c'est dans les salles de classe qu'elle officie, comme professeur de musique. Comme elle le raconte, un changement germe en elle, sur lequel elle travaille pendant 4 ans. Elle quitte le dedans, pour le dehors, l'agriculture, avec le soutien de son compagnon, Vincent. 


1,7 hectares à façonner


Son projet de ferme a pris forme. Après avoir obtenu un BTS horticole, elle s'est installée à Pleugriffet, avec cette ambition : "On veut créer un lieu où l'on redonne de la vie au sol. On veut que nos légumes soient nourris par le sol, pas par des ajouts. On veut aussi permettre que ce lieu soit un oasis de biodiversité, avec des oiseaux, des insectes, des vers de terre partout..." Caroline se sent confiante : "Je me sens à ma place, ça évite les inquiétudes."

Les gens sont sympathiques, sont curieux. Ils viennent nous voir pour nous demander pourquoi on fait les choses de cette manière-là

Quand on demande à Caroline si elle se sent appartenir à la famille de l'agriculture, elle répond : "Je me sens de la famille des agriculteurs mais je me sens dans une branche qui est observée par l'agriculture. Qui doit se dire : où est-ce qu'ils vont ces gens qui ne sont pas du milieu, qui arrivent là et qui proposent un autre modèle, dont on n'a pas l'habitude ? Je pense qu'on est à un moment où il faut que l'on fasse nos preuves. C'est vrai qu'on est un peu en décalé de ce qu'on imagine quand on passe à une exploitation agricole. Notre modèle se veut différents de part ses objectifs, notre mode de commercialisation."  
 
Les plants de Caroline vont permettre de premières récoltes en mai prochain. Elle envisage alors une cueillette et une vente directe à la ferme, ou de mettre en place des paniers. 

 
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