Après le vélo électrique, le skate-board électrique et le monocycle électrique, voici le surf électrique! Moins rapide, mais beaucoup plus silencieux qu’un jet-ski!
Tous les transports sont passés à l’electrique. De la voiture à l’avion, du bateau au skate-board, tous les moyens de déplacements deviennent écologiques, et le surf n’échappe pas à la règle.
Bien sûr, ce n’est pas une nouveauté, mais sur la plage de Larmor-Plage, ou le plan d’eau, ce matin, ressemble plus à la Hollande qu’aux Pyrénées, les arabesques silencieuses d’une planche en lévitation au-dessus de l’eau donnent des envies d’évasion.
Première constatation, le surf se propulse très bien sans vague! C’est ce qu’explique Thomas Bevilacqua, co-fondateur de la marque « Takuma », avec le concepteur de l’engin, Cyril Cost : « En fait, il faut un plan d’eau lisse! On peut aussi se servir de la houle, on sent que le surf accélère dans la descente, mais on déconseille l’utilisation au milieu des vagues et surtout des surfeurs, il y a le mat en aluminium de 50 cm et le foil en dessous qui pourrait blesser! »
Le principe est simple : une planche montée sur un bras de 50 cm avec un grand foil, une hélice couplée à un moteur de 5 chevaux relié à la batterie, et un accélérateur dans la main. Il suffit de prendre un peu de vitesse et la planche sort de l’eau toute seule, c’est le foil qui fait planer l’ensemble, il ne reste plus qu’à essayer de le diriger en déplaçant le poids du corps.
Les meilleurs arrivent à décoller en 5 minutes, les moins à l’aise en 4 heures, mais en règle générale, en une heure, vous pouvez tenir dessus et vous balader!
L’engin pèse quand même ses 30 kilos et peut atteindre une vitesse de 35 km/h. « C’est la batterie qui prend le plus de poids, mais on a une très bonne autonomie, environ une heure et demie à pleine vitesse ».
La société française, basée à Lille, possède un bureau à Toulon et a déjà vendue plus de 1000 de ces surfs électriques. Elle compte déjà 4500 commandes même si la crise sanitaire liée au coronavirus a ralenti la production pendant trois mois, voire même un peu plus puisque les usines qui fabriquent la planche se trouvent en Allemagne, en Chine et à Taïwan.
Moins onéreux que la concurrence américaine ou australienne, il vous faudra débourser un peu moins de 7 000 euros si vous voulez planer en silence devant la citadelle de Port-Louis ou le lac d’Annecy. Prévoyez quand même une combinaison néoprène pour les débuts!