Le Monge, un bâtiment de la Marine Nationale, devrait quitter cette nuit la zone où le voilier Grain de Soleil a déclenché sa balise de détresse. Il l'a quadrillé pendant deux jours pour tenter de retrouver une trace de l'équipage. La famille et les amis veulent poursuivre les recherches
Lundi matin, Le Monge, un bâtiment d'essais et de mesures (BEM) de la Marine Nationale, s'est rendu sur place pour quadriller une dernière fois la zone maritime où le voilier Grain de Soleil a déclenché sa balise de détresse mercredi. Il a continué les recherches ce mardi et devrait quitter la zone dans la nuit selon un communiqué de la préfecture maritime de l'Atlantique. "Par ailleurs, le MRCC de Ponta Delgada continue à émettre des messages « safetynet » invitant les navires sur zone à exercer une vigilance particulière", est-il précisé.
Mercredi, le Grain de Soleil, un voilier de 10 mètres a déclenché sa balise de détresse au large des Açores à 19h22 (heure française). Selon la préfecture maritime de l'Atlantique, dès jeudi matin, les secours portugais ont dépêché des moyens aériens (P 3 Orion et Casa 295) pour localiser le voilier. Une alerte a été lancée aux différents bateaux sur zone mais les conditions météo étaient particulièrement mauvaises avec des vents de 80 km/h et des creux jusqu'à 10 mètres. Un cargo a rejoint les secours pour la journée de vendredi ainsi qu'un Falcon 50 de la Marine Française. Un voilier a aussi assisté samedi les avions portugais et français. Les recherches aériennes ont été stoppées samedi soir. Le Falcon n'ayant pas pu décoller le dimanche matin pour des raisons techniques.
La préfecture maritime de l'Atlantique a précisé que les secours étaient assistés d'un logiciel qui leur permet de calculer la dérive d'un bateau, d'un radeau de survie ou d'un homme afin de rendre les recherches plus efficaces.
Dans le Morbihan, les amis et la famille de Guillaume Moussette, le skipper du voilier, gardent toujours espoir. Une page Facebook recensant les dernières nouvelles sur les opérations de secours a été créée. Selon un des billets publiés sur cette page, deux skippers viennent d'arriver à Paris et partiraient pour les Açores dès demain pour tenter de monter une opération de sauvetage alternative. La page évoque aussi la recherche de fonds : " Dans la journée un compte [sera] créé pour les dons. ON LACHE RIEN!!!!!!", écrivent-ils.
Pour les amis du skipper, tous les espoirs sont encore permis : "le bateau était très bien équipé en éléments de sécurité. Ils avaient un BIB (radeau de survie) et des bidons supplémentaires d'eau et de nourriture. De quoi tenir un moment", nous explique l'un d'eux.
Selon le père de Guilllaume Moussette, "la balise de détresse a émis en GPS jusqu'à jeudi soir puis le signal s'est affaibli et s'est éteint samedi soir". Cette information n'a pu être confirmée par la préfecture maritime qui évoque un signal de détresse à partir du mercredi soir puis un nouveau le vendredi.