Dernier de Ligue 1 et défait lors des quatre dernières journées, Lorient refuse d'abdiquer et veut croire qu'il peut redresser la barre, dès dimanche, contre le Paris SG, adversaire dévasté par une "remontada" signée Barça.

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On avait laissé les Merlus battus et abattus après le revers (1-4) au Moustoir contre Marseille dimanche dernier. "C'est clair que ça a été un dimanche soir et un lundi difficile", admet le milieu offensif Sylvain Marveaux. "On a pris un coup derrière la tête. C'est pas que Marseille, c'est l'enchainement qu'il y a eu, parce qu'on a fait des matches contre Nice (0-1), à Rennes (1-0), où on était pas loin de gagner quelque chose et ce positif là, on ne l'a pas eu", confirme l'entraîneur Bernard Casoni.

"Tout n'est fini"

Mais l'incroyable naufrage parisien à Barcelone (6-1), du jamais vu dans l'histoire de la Coupe d'Europe pour une équipe qui avait remporté le match aller 4-0, a ravivé l'espoir à Lorient. "C'est une situation qui peut nous servir. Tout le monde nous a condamné, tout le monde nous voit descendre, mais en football, tant que mathématiquement tu n'es pas mort, il peut toujours y avoir des retournements de situation", martèle le coach. Un discours combattif pour celui dont la position semblait fragilisée en début de semaine.

La tentation d'un nouveau changement d'entraîneur, après le limogeage de Sylvain Ripoll au bout de 10 journées, a caressé l'esprit de la direction du club, rêvant d'une autre "remontada" fameuse: lorsque Pascal Dupraz a sauvé la place de Toulouse dans l'élite l'an dernier. Mais pour un effet Dupraz gagnant, combien de changements d'entraîneur n'ont pas eu les mêmes bénéfices ? Plus sagement, Lorient a donc choisi d'essayer de trouver lui-même les ressources de son salut.

"Voir un tout autre Lorient"

"Quand on perd 4-5 matches, c'est normal qu'il y ait une remise en question", constate le coach, principal intéressé. "Je travaille pour amener mon équipe à être la plus performante. On est pas loin, mais ce n'est pas suffisant encore pour X raison. Après, je serai là ou je ne serai pas là... Je ne suis pas dans cet état d'esprit là", assure-t-il.

"On parle du coach, mais peut-être que les fautifs ce sont les joueurs à un moment donné. Ce qui se passe au niveau de la direction, nous, on contrôle pas ça. C'est à nous de nous responsabiliser, de prendre les choses en main", souligne un Marveaux lucide et responsable.

"Psychologiquement c'est pas facile pour les gars, je les comprends, mais on a encore le destin entre nos mains et bien", renchérit Casoni. "En basculant, avec un tout petit peu plus de confiance, on peut voir un tout autre Lorient", promet encore le coach.

Mathématiquement possible

Il est vrai qu'avec 5 points de retard sur la 18e place, synonyme de barrage, le coup reste jouable. D'autant qu'après Paris, Lorient aura des matches plus accessibles, comme les déplacements à Nancy, Montpellier, Nantes et Bastia ou les réceptions de Caen, Metz et Angers.

En attendant, "ce match contre Paris peut nous servir. Faisons déjà ce qu'il faut, ayons la bonne attitude, ayons le bon comportement. De toute façon, tout le monde prédit qu'on va en prendre quatre, qu'on est mort pour le maintien. La question c'est: est ce qu'on a envie de leur donner raison ou pas ? Moi, je connais ma réponse", conclut Casoni. Aux joueurs de donner la leur.

En première partie du championnat, les Merlus s'étaient incliné lourdement 5-0 au Parc des Princes face au PSG le 21 décembre 2016.

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