Moins nombreux que prévu et dans le calme, des membres de la communauté des gens du voyage se sont rassemblés en début d'aprés-midi ce mercredi 14 juin 2023, devant le tribunal de Lorient (Morbihan), pour assister au procès du conducteur impliqué dans un accident provoquant la mort de trois personnes de la même famille en avril dernier. Un procés sous haute surveillance par crainte de débordement.
Face aux risques de tensions pour le début de ce procès, où les victimes font partie de la communauté des gens du voyage, des renforts de police de Vannes ont été sollicités. Douze policiers ont été mobilisés à l’entrée du palais de justice. La place Glotin est laissée à disposition des personnes souhaitant se rassembler. Un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place et la salle d'audience limitée à 25 proches des victimes, selon nos confrères de Ouest-France.
Mais en début de matinée, on comptait bien moins du millier de personnes attendues. En revanche, une vive émotion à l'extérieur. Pour rendre hommage aux disparus, ont été brandies des photos de la famille décédée. Certains portaient des tee-shirts sur lesquels est inscrit : « Notre cité à nous est dans les cieux ».
À lire aussi : Famille tuée dans un accident de la route. Le conducteur en prison jusqu'à son procès en juin
Rappel des faits
Vers 20h30, le 10 avril 2023, une collision frontale a eu lieu sur l'axe Lorient-Roscoff, à hauteur du Faouët, entre un véhicule Ford conduit par un homme de 35 ans, accompagné de sa conjointe, et une voiture avec à son bord d'un couple et leur fille de 5 ans. Ces trois derniers décéderont dans l'accident. C'était une famille de la communauté de Quéven près de Lorient. Le père de 40 ans était pasteur. Cette tragédie fait aussi deux orphelins: des jumeaux de 16 ans et demi.
"Le conducteur impliqué avait un permis invalidé, n'était pas assuré, était alcoolisé et possiblement aussi, sous l'empire de toxiques. Il roulait apparemment à vitesse excessive, dépassant les véhicules de façon inappropriée et dangereuse" avait précisé à l'époque dans un communiqué, le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger.
Le trentenaire comparait ce 14 juin notamment pour "homicides involontaires", "blessures involontaires" et "récidive de conduite en ayant fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants et sous l'empire d'un état alcoolique". Il a été placé en détention provisoire dans l'attente de l'audience.