Elu village préféré des Français en 2016, Rochefort-en-Terre (Morbihan) attire chaque année des milliers de visiteurs pour les fêtes de fin d'année. Mais avec les restrictions sanitaires liées au Covid-19 et l'absence de touristes, la quinzaine d'artisans de la commune se serrent les coudes.
Depuis qu'il a été élu "village préféré des Français" en 2016, Rochefort-en-Terre voit défiler les touristes. L'été beaucoup, mais aussi l'hiver, quand les illuminations de Noël embellissent la petite cité de caractère. Rochefort-en-Terre attire, rien qu'en décembre, près de 150 000 visiteurs. Sauf en 2020, confinements obligent.
"Les rues sont vides !" regrette Amélie Clermont, une potière installée depuis près de deux ans. Sa boutique, l'atelier d'escampette a dû fermer au printemps, comme tous les commerces, durant le premier confinement, puis de nouveau cet automne. "C'était très paradoxal ! se souvient l'artiste. Enfin on se retrouvait avec du temps, c'était génial mais tout devient poussif à faire, on ne savait plus pourquoi on le fait..."
Depuis fin novembre, la plupart des portes de magasins peuvent à nouveau rouvrir : "Déjà on revoit les gens revenir dans la commune, c'est au compte-goutte mais c'est indispensable" se réjouit la potière. "Même si dans la journée on fait zéro vente, on est déjà content de voir du monde."
Des fanions rouges pour attirer
Pour attirer de nouveau les clients, mais aussi et surtout pour mettre en valeur leur travail manuel et local, Amélie et quelques autres ont profité du changement à la tête de la municipalité pour créer le Fil Rouge. C'est le nom du parcours mis en place par une quizaine d'artistes et artisans d’art de Rochefort-en-Terre. Cet été, entre les deux confinements, ils ont décidé d'accentuer leur visibilité. Objectif : attirer le public, et se différencier des autres magasins qui vendent des produits parfois venus de loin.
"L'idée était de nous différencier des boutiques classiques qu'on peut trouver dans le village. C'était important de mettre en place une signalétique claire" explique Catherine Gontier, sculptrice filaire.
Poterie, sculpture, broderie... ce fil invite le promeneur à pousser les portes des boutiques et ateliers devant lesquels flottent un fanion rouge. "Le but est de mettre en valeur les artistes locaux, explique Amélie. On ne veut pas devenir le Mont Saint Michel morbihannais !"