Les températures annoncées par la météo n'arrangent pas tout le monde. Après la sècheresse hivernale et la canicule de juin, des agriculteurs s’inquiètent. Parmi ceux les plus touchés par le manque d’eau en Bretagne : les éleveurs du Morbihan.
Pendant que les vacanciers se félicitent des records du thermomètre, les agriculteurs, eux, s'alarment. L'herbe jaunit, le trèfle flétrit et si le maïs survit grâce à quelques ondées éparses, il ne grossit pas.
Après la sècheresse hivernale et la canicule de juin, le manque d’eau en Bretagne touche particulièrement les producteurs de légumes et les éleveurs laitiers.
Sur la commune de Surzur, à la porte de la presqu’ile de Sarzeau dans le Morbihan, Jean-Paul Le Bihan est éleveur laitier et regarde avec dépit ses prairies de raygrass.
"Non seulement l’herbe manque d’eau mais au-delà de 25 degrés certaines plantes succombent définitivement." Il faudrait une pluie fine et conséquente pour réhydrater le sol. Il n’y croit plus.
La région manque d’eau depuis des mois. Cette année ses récoltes de foin que d'ordinaire il engrange en prévision de l’hiver suivant, sont tombées de 400 à 120 meules.
Ces gros rouleaux de fourrage sont donc en temps normal des provisions, mais quand les vaches n’ont plus rien à se mettre dans la panse, il lui faut bien se résigner à les nourrir avec.
Jean Paul a même dû se résoudre à acheter du foin, de l'enrubannage, mais cela a un coût. Et quand le litre de lait est au plus bas, que les trésoreries sont fragiles :
« on n'avait pas besoin de ça »
explique l'éleveur inquiet pour les mois et les années à venir.