Les sélectionnés bretons en dériveurs pour les Jeux Olympiques de Tokyo patienteront un an de plus

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Le Morbihannais Quentin Delapierre, sélectionné olympique en Nacra 17 avec sa coéquipière Manon Audinet, s’attendait à une décision du report des Jeux Olympiques de Tokyo à l’été 2021. Les Brestoises Camille Lecointre et Aloïse Retornaz, sélectionnées en 470, aussi.

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Confiné chez lui, à Nantes, le Morbihannais Quentin Delapierre a trouvé justifiée la décision du Comité International Olympique de reporter les Jeux de Tokyo à 2021 : "Je suis presque soulagé, puisqu’on sentait bien que la tension montait. Toutes les régates de préparation ont été annulées et on aurait été obligés de courir les régates des JO presque à froid! Donc finalement pour Manon Audinet - sa coéquipière en Nacra 17 - et moi, c’est une période supplémentaire pour se préparer". Et de rajouter : "En même temps, c’était irresponsable de rassembler la planète au Japon en pleine pandémie".

On va pouvoir conforter nos points forts, et aussi travailler quelques détails sur nos points faibles. 

"On avait l’impression d’être sur une pente ascendante, ça va nous conforter dans notre motivation. Aujourd'hui, on est le seul équipage qui n’a pas 4 ou 8 ans de préparation olympique. Les autres peuvent avoir un sentiment de lassitude, mais nous, on ne connait pas ça et on est encore dans le plaisir de la découverte", détaille le sportif.


Des nouvelles sélections dans un an?


"Je ne peux pas trop m’avancer pour la fédération, mais la tendance est au maintien des sélections", pense le Quentin Delapierre.
 
 
Et pendant le confinement, les athlètes ont de quoi faire. "La fédération nous permet de travailler les règles de courses. On a des T.D. (Travaux Dirigés) à faire tous les jours. Ce n’est pas une mauvaise chose, parce que c’est un des aspects de la performance qu’on ne travaille pas souvent. J’ai mon « home trainer » pour garder la forme, je me mets à l’anglais et on fait de la préparation mentale avec François le Castrec, entraîneur national, sous la tutelle de Franck Citeau, notre entraîneur".


Une décision logique


Deux autres athlètes sélectionnées en 470 féminin, Camille Lecointre et Eloïse Retornaz, sont également confinées chez elles, à Brest. Pour les deux sportives, la décision de reporter les épreuves tombait sous le sens. "C’est assez logique vu la situation sanitaire dans le monde," explique Aloise Retornaz. "Ça aurait été indécent de tenir les Jeux alors que nous sommes tous confinés et certains en urgence médicale... Mais c'est vrai que d'un point de vue sportif c'est dur pour nous car nous étions favorites et prêtes ! Mais il faut se tenir aux règles instaurées, il est plus sage d'attendre des jours meilleurs pour célébrer les JO. »

Camille Lecointre est sur la même longueur d’onde que sa coéquipière : "Je m’en doutais, ça nous pendant au nez ! Ce n'est donc pas une grosse surprise... D'un point de vue sportif, ce n'est pas une situation qui nous arrange, parce que nous étions dans la dernière ligne droite. Il faudra retrouver les bons réflexes et se remettre en ordre de marche pour être de nouveau favorites dans un an. Autrement, je trouve que c'est une sage décision."
 

Il y a une crise sanitaire. Nous n'aurions pas eu la tête à célébrer quoi que ce soit, dit Camille Lecointre.

 

Et Aloïse de renchérir: "Pour moi, d’un point de vue sportif, c'est hyper dur. Ton rêve s'éloigne un peu... Même si cela faisait plusieurs jours que nous nous en doutions, quand la nouvelle tombe, ça fait toujours mal... J'ai l'impression de « courir après la carotte » !  En plus, nous étions dans une bonne dynamique avec Camille. Mais c'est une décision équitable car tous les athlètes n'ont pas pu s'entraîner sur l'eau de la même manière depuis le confinement."
 
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