"Théret n°487", l'histoire terrible d'un gamin parisien au bagne de Belle-île

Théret n°487 raconte l'histoire vraie de François-Henri Théret, un gamin de Paris brisé par les cachots de la maison de correction de Belle-Ile-en-Mer, à la fin du XIXe siècle. Œuvre de l’historien morbihannaise Julien Hillion, ce film documentaire sera projeté dans une quinzaine de salles en Bretagne et ailleurs.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il s’appelle François-Henri Théret. Il est né à Paris à la fin du XIXe siècle. Dans la capitale, ce gamin pauvre des rues est livré à lui-même. Plusieurs passages devant le tribunal correctionnel le conduisent à la maison de correction de Belle-Ile-en-Mer. Il sera le 487ᵉ à y arriver. 

Cette maison de correction, Julien Hillion, le scénariste et réalisateur du film, la connaît parfaitement. Il y a deux ans, il a écrit un livre, "Le bataillon des nuisibles" qui traite du fonctionnement des trentes premières années de la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer (1880-1918).

durée de la vidéo : 00h01mn07s
Théret n°487 raconte l'histoire vraie de François-Henri Théret, un gamin de Paris brisé par les cachots de la maison de correction de Belle-Ile-en-Mer, à la fin du XIXe siècle. Œuvre de l’historien morbihanais Guillaume Hillion, ce film documentaire sera projeté dans une quinzaine de salles en Bretagne et ailleurs. ©Julien Hillion

"Je n'avais jamais entendu parler de la maison de correction de Belle-île"

Ça fait presque 30 ans qu’il fait des recherches sur le sujet. "En 2005, à 21 ans, se souvient-il, je démarrais une maîtrise d’Histoire à l’UBS, à Lorient. Il fallait trouver un thème de mémoire. Mon directeur a évoqué la maison de correction de Belle-île. Je n’en avais jamais entendu parler. J’ai voulu faire un travail de fond".

Passé doctorant, l’étudiant, natif de Pontivy, poursuit ses recherches de fond. Bientôt, il devient un expert de ce lieu. "Travailler sur un sujet dont on ne connaît rien au départ, c’est gratifiant", estime-t-il.

"Le nom de Théret gravé sur les murs du cachot"

A l’origine du film, une envie forte de montrer les premières années d’existence de la colonie, dans les années 1880. Deux événements majeurs vont alors se dérouler : une mutinerie et une épidémie de fièvre typhoïde.

"Pour cela, on est allé tourner au château-Fouquet, décrit Julien Hillion. Dans les sous-sols du château, se trouvent des cachots. On y voit des choses gravées sur les murs, dont le nom de Théret. Plutôt que de le redresser, l’institution l'a brisé et transformé en un garçon violent. Bientôt, sa rage s’exprimera à travers les graffitis qu’il laisse un peu partout sur son passage".

La prison n'est pas une solution

Julien va alors se prendre de passion pour ce jeune homme, éplucher les documents d’archive. "Je me suis aussi fait tout l’état civil de Paris, mais impossible de retrouver sa trace de cette manière".

Pour le film, Julien a pris le parti d’utiliser le dessin de Renan Coquin pour illustrer certaines scènes.

Son message est clair et veut répondre à la question du traitement de la jeunesse délinquante : faut-il vraiment enfermer les enfants délinquants pour les rendre meilleurs ? Pour l’auteur, Théret n°487 prouve que la prison n'est pas la solution.  

Bientôt une bande dessinée

Une bande dessinée va également sortir, en avril 2005, chez Dargaud. Elle abordera la vie d’un autre gamin : Mathurin Réto. Lui était de Saint-Malo.

"Je veux continuer à parler de cette histoire, poursuit Julien, la vulgariser. J’ai écrit le scénario et les dessins sont également signés Renan Coquin".

Le film Théret n°487, qui a déjà passé avec succès des tests de projections en Bretagne cet été, sera à l’affiche dans de nombreuses salles à partir du 6 novembre.

Où et quand sera projeté le documentaire

  • Eldorado – Cayenne

du 6 au 26 novembre 2024

  • Le Petit bal perdu – Le Palais (56)

du 6 au 13 novembre 2024

  • L’Arvor – Rennes (35)

10 novembre 2024 à 11h00

débat animé par Julien Hillion, réalisateur

et Renan Coquin, dessinateur

  • Le Club – Locminé (56)

10 novembre 2024 à 18h30

  • Le Rex – Pontivy (56)

11 novembre 2024 à 18h30

  • Ti Hanok - Auray (56)

13 novembre 2024 à 20h30

débat animé par Marie Géraud, archiviste

  • La Rivière - Étel (56)

15 novembre 2024 à 20h30

  • Ciné Gourin – Gourin (56)

19 novembre 2024 à 20h00

  • débat animé par Lionel Épaillard, voix-off du film
  • Cinéville – Lorient (56)

21 novembre 2024 à 20h00

débat animé par Julien Hillion, réalisateur

et François Ploux, professeur d’histoire contemporaine

  • Club 6 – St-Brieuc (22)

21 novembre 2024 à 20h00

débat animé par Amnesty International

  • Children Care Film Festival – Paris (75)

22 novembre 2024 à 20h00

Christine cinéma club 75006 Paris

  • Festival JustiCiné – Orléans (45)
  • 24 novembre 2024 à 14h30

Cinéma Les Carmes en visio avec Julien Hillion, réalisateur

  • Le Vauban 2 – St-Malo (35)

5 décembre 2024 à 20h00

débat animé par Julien Hillion, réalisateur

et Renan Coquin, dessinateur

  • Ciné Roch - Guémené-sur-Scorff (56)

7 décembre 2024 à 20h30

débat animé par Lionel Épaillard, voix-off du film

  • Les Studios - Brest (29)

7 décembre 2024 à 20h30

débat animé par Amnesty International

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information