A Vannes, l'art urbain fait son entrée en salle des ventes

L'hôtel des ventes de Vannes consacrait pour la première fois, ce dernier week-end de janvier, des enchères consacrées à l'art urbain. Des toiles d'artistes, qui consacrent une grande partie de leur travail à des interventions dans l'espace public.

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Graffitis, collages, peintures, installations ou performances, l'art urbain (ou street art) regroupe toutes les formes d'art réalisées dans l'espace public. Un art éphémère apparu dans les années soixante, qui échappe au marché. Pas moyen de vendre ou d'acheter une façade d'immeuble ou l'arche d'un pont pour l'afficher dans son salon.

A Vannes, une première vente aux enchères dédiée

"Pour pouvoir vivre de leur art, ces artistes font aussi des toiles. C'est pour ça qu'on a proposé cette vente. Pour qu'ils puissent avoir une visibilité et qu'on puisse avoir des toiles chez soi" explique Stéphanie Bléher, consultante artistique.

Ce dernier week-end de janvier, la salle des ventes vannetaise s'est transformée en galerie d'art. 140 œuvres d'artistes urbains étaient proposées, pour le plaisir des amateurs et collectionneurs, plus nombreux qu'attendus pour enchérir.

Découvrir des talents

Des toiles du graffeur parisien Tore, l'univers inspiré des comics strips du duo Tito&Mulk, cette première vente proposait à la fois des oeuvres d'artistes reconnus, et d'autres de créateurs émergents, avec l'objectif de leur offrir une visibilité. "Ma mission et mon plaisir, en tant que commissaire priseur, c'est de m'intéresser à mes contemporains, de repérer des artistes qui ont beaucoup de choses à dire, qui plastiquement ont du talent, les présenter et tenter de créer un marché autour d'eux" explique Jack-Philippe Ruellan, commissaire priseur à Vannes.

Lors de cette première vente, les œuvres se sont vendues entre 500 et 1500 euros, certaines pièces sont parties à 4000 euros. Une nouvelle vente dédiée à l'art urbain est prévue au mois de juin.

 

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