Une quinzaine de producteurs laitiers ont manifesté ce mercredi à Vannes, dans le Morbihan. Ils réclament une augmentation du prix du lait payé aux agriculteurs, avec une meilleure application de la loi Egalim. Ils s'estiment lésés par rapport aux producteurs des pays voisins.
Ils n’étaient qu’une quinzaine, mais leur action n’est pas passée inaperçue dans ce centre Leclerc de Vannes. Le prix du lait les fait bouillir de colère. S’estimant lésés en cette période d’inflation, ils ont procédé à des relevés de prix.
"Nous avons décidé de sortir des rayons tout le lait dont le litre se vend moins d'un euro (...) Notre objectif est qu'au 1er septembre nous soyons alignés sur nos voisins européens et qu'aucun litre de lait ne soit vendu moins d'un euro", a précisé Marie-Andrée Luherne, présidente de la FDSEA du Morbihan.
Pour un renforcement de la loi Egalim
Pour ce faire, l'un des objectifs majeurs est le "renforcement de la loi Egalim" dont l'application est jugée "insuffisante" pour la FDSEA.
Promulguée en 2018 puis refondue en 2021, la loi Egalim vise à "protéger la rémunération des agriculteurs", en obligeant les industriels et supermarchés à tenir compte des coûts de production des agriculteurs, d'après le site du ministère de l'Agriculture.
Manifestation aussi dans la Sarthe
Pendant ce temps, à Champagné, à l’est du Mans (Sarthe), une cinquantaine de personnes se sont réunies mercredi matin devant l'Intermarché.
"Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est le décalage entre le (prix du) lait payé par le consommateur en Allemagne ou en Belgique par rapport à ce qu'il paie en France", a dénoncé Ghislain de Viron, président de la section laitière de la FDSEA de la Sarthe, à l'initiative de cette action.
Présent parmi il milite pour une revalorisation des prix payés aux agriculteurs qu'il juge "déconnectés" de la réalité.
En France, un litre de lait coûte 78 centimes au consommateur contre 99 centimes en Allemagne et 1.05 euro en Belgique, selon les chiffres rapportés par le syndicat agricole.