Assises du Morbihan: jugée une troisième fois pour le meurtre de son conjoint

Une femme de 47 ans comparaît libre depuis lundi, pour "homicide volontaire" sur la personne de son compagnon, devant les assises du Morbihan, un troisième procès dans cette affaire.

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Cette mère de trois enfants est accusée d'avoir étranglé Richard André, son conjoint, le 5 janvier 2011 avec une ceinture de kimono avant de brûler le cadavre pour le faire disparaître. Les gendarmes avaient retrouvé le lendemain le corps en partie calciné de l'homme âgé de 40 ans dans sa voiture stationnée le long d'un chemin de campagne sur la commune de Messac (Ille-et-Vilaine).

Véronique Guillout avait avoué le meurtre en garde à vue et assuré que son compagnon, avec lequel elle avait eu une fille en 2008, la battait régulièrement.
La présidente Claire Le Bonnois a tenté lundi après-midi de retracer l'itinéraire sentimental, familial et professionnel de l'accusée pour mieux cerner sa personnalité.
Les avocats de la défense espèrent une nouvelle fois que la cour prendra en considération les violences conjugales avancées par Mme Guillout pour que leur cliente bénéficie
de circonstances atténuantes et voie sa peine réduite.
En première instance, l'accusée avait été condamnée à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine. Elle avait fait appel. Le jugement avait été confirmé par la cour d'assises des Côtes d'Armor.

Ce troisième procès est une torture


Ce nouveau renvoi devant la cour d'assises du Morbihan survient après un arrêt de la cour de cassation qui a cassé le dernier arrêt de la cour de Saint-Brieuc. Pour la fille aînée de la victime, issue d'une précédente union, cette troisième audience aux assises est "une torture", a rapporté son avocat, Maître Erwann Prigent. L'accusée comparaît libre et sous contrôle judiciaire. Elle avait en effet été remise en liberté fin 2016, après près de six ans de détention préventive, sur décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes.

La décision de la chambre se fondait sur l'article 6 de la cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), selon lequel une personne emprisonnée doit être jugée dans un "délai raisonnable" ou alors, être remise en liberté. Le procès est prévu pour durer jusque vendredi, avec les réquisitions jeudi, suivies des plaidoiries de la défense et, le lendemain, du verdict.
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