Annoncée par un ancien cadre d'Al-Qaïda le 11 septembre, attestée par des responsables américains (sous couvert de l'anonymat) le lendemain, la mort du jihadiste français David Drugeon, a été confirmée officiellement mardi par Washington. A Vannes, son père, n'a toujours aucune information.
Le Vannetais David Drugeon, connu dans les milieux jihadistes sous le pseudonyme de Hamza al-Faransi est décédé le 5 juillet lors d'une frappe aérienne près d'Alep en Syrie, a expliqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.
Le 11 septembre, le saoudien Sanafi al Nasr, vétéran d'Al Qaïda Central et cadre du groupe Khorasan, avait annoncé la mort du jeune Breton, sans ajouter un lieu et une date précise. Une annonce qui avait été confirmée de manière non officielle par des responsables américains.
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Son père dans l'attente d'une confirmation française
Contacté ce mercredi matin, Patrice Drugeon, le père du jeune vannetais, précise n'avoir toujours aucune confirmation officielle de la mort de son fils. Depuis plus d'un mois "il essaye de rentrer en contact avec les autorités françaises, mais n'a aucune réponse".Quant à cette annonce officielle du Pentagone, Patrice Drugeon explique :
"Je ne ferai mon deuil que lorsque j'aurai une confirmation du gouvernement français et une preuve irréfutable du décès de mon fils"
Déjà annoncé mort en novembre dernier
Considéré comme une cible privilégiée pour les services de renseignements américains, le Français était "the french bomber" du groupe Khorasan. En novembre 2014, les autorités américaines avaient évoqué la probabilité d'avoir tué David Drugeon lors d'un bombardement ciblé. Une information démentie un mois plus tard.David Drugeon est originaire de Vannes. Il s'est converti à 13 ans à l'islam, puis est parti en 2010 rejoindre la voie du jihad, d'abord au Pakistan, où il s'est formé au maniement des explosifs, puis en Syrie.