"C’est une bonne nouvelle, il y aura de fortes retombées économiques". A Vannes, le maire se dit "heureux" après l'annonce de la création d'une nouvelle prison de 550 places dans sa ville à l'horizon 2027. Mais David Robo veut rester prudent : "Nous sommes en fin de quinquennat..."
"C’est une bonne nouvelle. J’ai eu Eric Dupond-Moretti le garde des Sceaux au téléphone il y a 15 jours sur la question. Notre dossier a toujours été exemplaire".
A Vannes, le maire David Robo se dit heureux de voir sa ville retenue pour accueillir un nouvel établissement pénitentiaire. Le "Plan 15 000 places" d’Emmanuel Macron doit être détaillé ce mardi par le Premier ministre Jean Castex.
David Robo : "Je reste prudent..."
En fait, c’est en fait un vieux projet qui semble désormais validé", rappelle le maire.
"Il avait été lancé sous la Présidence de François Hollande avec Jean-Jacques Urvoas comme Ministre de la Justice. A l'époque, 400 places avaient été évoquées. Je n’ai jamais compris pourquoi ce dossier avait ensuite été retoqué en 2018. La Chancellerie avait estimé que les besoins étaient plus présents en région PACA et Ile-de-France, que dans le Grand Ouest."
"Là, je reste prudent. Nous sommes en fin de quinquennat… Et rien n’est définitivement acté."
Sur un terrain de 16 ha, à proximité de la voie express
"Si je qualifie notre dossier d’exemplaire, souligne le maire, c’est que nous disposons d’un terrain de 16 ha sur le site du chapeau rouge, et que maîtrisons totalement le foncier, c’est notre force.
"Bien souvent, dans ce type de projets, il y a des acquisitions à faire. Là, on pourrait quasiment donner un coup de pioche dès demain matin. Et le site présente des atouts. On est à 500 m de la voie express, à 2, 5 km de l’hôpital et du commissariat, à 3 km du palais de justice."
Un atout pour l’économie
"Si le projet voit le jour, il y aura des retombées économiques importantes, ajoute David Robo. Du travail pour les entreprises locales, et la création de 250 à 300 emplois directs, pour la surveillance, l’entretien, l’aspect médical, les services centraux. C’est énorme".
Quel accueil par la population ?
"Il y a très peu de riverains autour, c’est au bout d’une zone artisanale et commerciale. Et quand j’avais lancé ce projet il y a quelques années, assure le maire, je n’avais pas eu de retour négatifs de la part des habitants."
Quid de l’ancienne prison ?
"Rien n’est tranché semble-t-il", souligne encore David Robo.
"Sous François Hollande, l’ancienne prison devait être maintenue en cœur de Ville. Là, le garde des Sceaux m'a indiqué que la décision n'avait pas été prise."
"Moi, je souhaite la disparition de cette petite maison d’arrêt qui date de la fin 19e, car elle est trop engoncée dans le tissu urbain. Et la Ville pourrait porter des projets à cet endroit."