Sur la D158, qui relie Plouhinec à Gâvres (Morbihan), les automobilistes stationnent souvent de manière anarchique et la circulation se révèle dangereuse. Des mesures ont été prises il y a deux ans mais elles restent insuffisantes selon un collectif.
C'est l'unique route qui mène à Gâvres (Morbihan). L'étroite D158 est très fréquentée des cyclistes et automobilistes. En période estivale, la circulation est dense et dangereuse.
Surtout, lorsque les voitures stationnent sur le bas-côté, le long de la dune. Et ce, malgré les panneaux d'interdiction de stationnement.
"Ça dure depuis des années", soupire Stéphanie Le Squer, du collectif de la Falaise. "Il y a beaucoup de voitures, plus de 1 000 avant, et c’est très dangereux. C’est ce contre quoi on se bat."
Des aménagements... peu efficaces
En 2020, un enfant avait été grièvement blessé sur cet axe par une voiture. Depuis, des aménagements ont été réalisés, notamment l'instauration de parkings aux deux extrémités et le long de la D158.
Si ces mesures vont dans le bon sens, la situation reste dangereuse aux yeux des membres collectif. Ils regrettent des incivilités et une mauvaise conception de ces zones de stationnement.
"Des ganivelles ont été détruites, arrachées, voire volées", s'indigne le président du collectif Bernard Jeannot, avant de pointer du doigt un camping-car garé le long de l'axe. "Il est sorti du cadre du stationnement. S'il avance il est sur la route."
Bernard Jeannot est agacé, d'autant que ces ganivelles sont destinées à protéger le site dunaire classé Natura 2000.
"C’est une dune naturelle, elle est fragile ! C'est un rempart contre les risques de submersion dont tout le monde parle", tonne-t-il.
Une piste cyclable attendue depuis 15 ans
Pour tenter de solutionner le problème, les Gâvrais attendent l'aménagement d'une voie verte "promise depuis 15 ans", insiste le collectif.
Le département chargé de l’entretien de la D158 n’est pas opposé à la création de pistes cyclables. Mais le dossier traîne.
La préfecture a donc proposé des aménagements permanents : 5 chicanes pour réduire la chaussée, avec des plots en béton pour empêcher le stationnement. Quant à a vitesse, elle serait abaissée de 70 à 50 km/h, avec un radar fixe.
Des mesures inadaptées tant pour le collectif que pour le maire qui a émis un avis défavorable. "Elles ne pourront poser que des problèmes de circulation, surtout pour les habitants à l'année", estime Dominique Le Vouëdec.
Les Gâvrais qui militent pour la sécurité et la protection du site ne veulent pas pour autant être pénalisés par ces aménagements.
Le maire met en avant d’autres solutions. "Il s'agit simplement, à court terme, d'empêcher le stationnement avec des contrôles de gendarmerie aléatoires. Et on se rend bien compte que ça portera ses fruits."
"Puis à moyen terme, la piste cyclable permettra de réglementer la circulation et d’assurer la sécurité des piétons et des cyclistes, parce que le danger pour les cyclistes ici est réel", poursuit l'édile.
La balle est donc dans le camp de l'État et du département. Reste à savoir pendant combien de temps.