Notre-Dame-des-Landes: la décision du gouvernement annoncée à l'issue du conseil des ministres

L'exécutif doit dévoiler mercredi à l'issue du conseil des ministres, sa décision d'abandonner, ou non, le projet très controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. L'opération d'évacuation du site se profile avec l'arrivée en Loire-Atlantique de renforts de gendarmes et CRS.

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Le gouvernement se retrouve mercredi matin à l'Elysée autour du président Emmanuel Macron à l'occasion du Conseil des ministres. 

Le choix est à l'ordre du jour du Conseil des ministres qui a débuté mercredi à l'Elysée et Edouard Philippe s'exprimera à la sortie "pour présenter la décision prise par le gouvernement sur l'avenir du projet aéroportuaire du Grand Ouest", a annoncé l'Elysée.

Très attendue, la décision pourrait y être prise et annoncée dans la foulée, ont indiqué plusieurs sources à l'AFP. Si le verdict ne devait finalement pas être dévoilé mercredi, il le sera dans les tout prochains jours.

Edouard Philippe, qui a rencontré plus de 100 élus de l'ouest depuis dix jours et s'est rendu discrètement samedi à Notre-Dame-des-Landes, se chargera d'annoncer lui-même la décision. "Bientôt", confiait mardi soir le le Premier ministre.


En cas d'abandon, très probable, l'alternative serait de choisir des travaux d'aménagement de l'actuel aéroport nantais, Nantes-Atlantique.

A huis clos devant les députés LREM, Edouard Philippe a reconnu qu'après ces consultations, il n'était "pas forcément plus facile de se prononcer". "Quelle que soit la réponse, elle sera mauvaise" car elle fera des mécontents, a-t-il admis.

Des forces de l'ordre en masse

Sept escadrons de gendarmerie mobile sont attendus mercredi sur place, selon une source proche du dossier, avec pour objectif de quadriller la zone et procéder à des contrôles afin d'éviter l'arrivée de renforts dans la Zad.

La Zad, cette vaste "zone d'aménagement différée" de 1 600 hectares, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants, est actuellement occupée par 150 à 200 personnes qui, selon les autorités, en ont fait un "camp retranché". La Zad sera "évacuée des éléments les plus radicaux", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, sur France 2. Qu'ils soient pour ou contre l'aéroport, la quasi-totalité des élus locaux défendent son évacuation, six ans après le fiasco d'une première tentative en octobre 2012, l'opération César.

Une évacuation, qui mobiliserait au minimum 2 000 gendarmes mobiles, s'annonce beaucoup plus aisée si le projet d'aéroport est abandonné.

Plusieurs compagnies de CRS seront elles déployées à Nantes et à Rennes afin d'assurer le maintien de l'ordre en cas de
manifestations
, selon la même source.

Vers l'abandon du projet ?

Imaginé au fin fond des années 60, relancé en 2000, attribué à Vinci par appel d'offres en 2010, l'aéroport du Grand Ouest a traversé un demi-siècle pour finalement devenir le symbole des atermoiements du quinquennat Hollande. Malgré la victoire du "oui" (à 55,17%) au référendum consultatif organisé en Loire-Atlantique en juin 2016, l'exécutif socialiste avait renoncé à expulser les zadistes.


Plutôt favorable à l'aéroport et au respect de cette consultation, Emmanuel Macron avait toutefois proposé durant la campagne présidentielle une médiation pour tenter de sortir de l'impasse. Le rapport remis le 13 décembre par les médiateurs est venu changer la donne: tant Notre-Dame-des-Landes que l'extension de l'actuel aéroport nantais de Nantes-Atlantique sont décrits comme des options "raisonnablement envisageables". Une conclusion vivement contestée par les pro-NDDL et qui a remis en selle le second scénario.


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