Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987, une tempête exceptionnelle arrive sur la Bretagne, dévastant ports, villes, forêts. Les dégâts hors normes ont marqué les esprits comme en témoignent les récits des Bretons.
Pendant la nuit du 15 au 16 octobre 1987, la Bretagne et le Cotentin sont balayés par des vents d’une violence inouïe, saccageant des villes, des ports, des forêts. Les dommages provoqués par cette tempête sont similaires à ceux d'un ouragan, et dans les mémoires des Bretons il reste comme "l'ouragan de 87".
Un souvenir toujours très présent
Après la publication de notre premier article relatant cette nuit de vents et de remous. Les commentaires affluent sur nos réseaux sociaux.
Le souvenir de cet événement est toujours très présent dans les mémoires de chacun. Chacun se rappelle ce qu'il faisait à ce moment-là, où il se trouvait et aussi le manque de réactivité des médias nationaux.
Nicolic raconte "quelle horreur je travaillais dans les assurances a ce moment là. Que de dégâts les medias ont mis plus de 8 jours avant d'en parler et les militaires sont arrivés une dizaine de jours après. Pas d'eau pas d'électricité...C est vrai la Bretagne c'est le bout du monde !"
Emmanuel Yvon lui-même journaliste rapporte à propos des médias : "si les médias locaux et régionaux comme FR3 Bretagne ont très rapidement et dans la durée de plusieurs jours et semaines, informé la population sur cette catastrophe et ses conséquences, ce fut loin d'être le cas au plan national, la "grande" presse parisienne étant soi-disant très occupée par un krach boursier sur les bourses mondiales. En réalité, le krach n'intervint que le lundi suivant, le 19 octobre. Il fallait donc bâtir une légende sur cette absence de réactions au-delà des régions touchées, sinon bien timidement et tardivement."
Pour Pascale, le moment reste ancré : "inoubliable... Nous avons dû vite descendre au rez-de-chaussée vers 22 h car un morceau de cheminée est tombé sur le toit et les ardoises se detachaient les unes après les autres, dans la nuit un énorme sapin à vrillé sur lui et c'est posé sur le toit...Enceinte de 5 mois j'ai dû être hospitalisée et ai accouché en descembre d'un prématuré... Mon fils va avoir 30 ans comme cet ouragan."
Béatrice ajoute : "Je m en souviens je faisais du babysitting ce soir là ,il y avait des étincelles partout sur les câbles électriques avec un vent assourdissant et une drôle de luminosité cette nuit là. Les petits sapins étaient tous couché sur la route c'est la tempête qui m' a le plus marquée."
Philippe lui était sur la route, et inquiet avec l'impression de vivre une scène de film : "je rentrais de Paris vers Brest en camion cette nuit là. J'avais l'impression d'être dans "Le salaire de la peur", j'ai vu une caravane renversée sur la quatre voies."
Le lendemain, constater les dégâts
Désolation, paysages chaotiques. Après l'ouragan, les dégâts sont importants et là aussi encore dans toutes les mémoires.
Corine se souvient : "je m'en rappelle très bien j'étais au lycée Jean moulin pleins d'arbres sur la route, l'internat avait perdu beaucoup de volets, au Légué et à Saint-Laurent des bateaux avaient changé de places, c'était un vrai désastre, apocalyptique."
Nadio constate aussi la destruction : "à la Trinité-sur-Mer, tous les pontons avaient été arrachés. Nous sommes restés 15 jours sans électricité."
Catherine revoit les panneaux dans les Côtes-d'Armor :"impressionnant aussi , ce sont les grands panneaux sur la voie rapide a l'entrée de Saint-Brieuc, leurs piliers étaient enroulés sur eux-mêmes."
Vos commentaire et vos récits continuent d'affluer sur notre page Facebook. D'autres tempêtes surgissent dans les conversations, comme celle de 1999. Des questions remontent aussi autour de la condition de la planète et du réchauffement climatique. Les éléments impressionnent toujours car vous l'avez dit l'homme n'a pas de prise sur la météo et "on se sent toujours impuissant".