Ce lundi, huit chômeurs de longue durée ont signé un contrat les liant à Tézéa, dans le cadre du projet "territoires zéro chômeur de longue durée".
Cela faisait longtemps qu'ils attendaient ce moment : huit chômeurs de longue durée ont pu signer un CDI avec l'entreprise Tezea. "Je suis vraiment émue. Je n'y croyais plus ! Ça représente un peu plus de liberté, plus de bien-être dans la famille. Ça me permet de pouvoir construire des projets", témoigne Marie-Hélène Marand, future hôtesse d'accueil dans cette entreprise.
La naissance de l'entreprise Tezea s'est faite dans le cadre de l'opération "territoires zéro chômeur". Le principe est simple : un comité de pilotage local identifie d'une part les chômeurs de longue durée souhaitant rejoindre la démarche, et d'autre part les travaux utiles sur le territoire.
Vient ensuite l'étape de la création d'une ou de plusieurs entreprises à but d'emploi, comme Tezea, qui "se chargent de recruter les demandeurs d'emploi et de prospecter de manière permanente pour continuer de développer l'activité sur le territoire", précise le projet. Elles ne doivent pas concurrencer les emplois déjà existants.
Pour mieux répondre aux besoins, les chômeurs bénéficient également de formation pour acquérir des compétences supplémentaires.
Objectif : devenir salarié
À Pipriac, l'entreprise espère embaucher de 60 à 80 personnes d'ici l'été prochain.À terme, l'objectif, pour tous ces chômeurs, est de trouver un emploi dans une entreprise : "On va pouvoir observer les salariés, eux vont pouvoir venir dans nos entreprises pour voir les métiers que l'on fait, et puis on va venir piocher dans Tézéa", affirme Jean-François Bertin, co-président de Tezea et chef d'entreprise.
Expérimentation
Il y a cinq ans, le Parlement votait la loi visant à expérimenter, durant cinq années, des "territoires zéro chômage de longue durée". Parmi les dix secteurs retenus pour cette expérimentation, les communes brétilliennes de Pipriac et de Saint-Ganton.Le projet de ces "territoires zéro chômeur de longue durée" part d'un constat simple : chaque année, le coût de la privation d'emploi s'élève à 36 milliards d'euros.
L'objectif est de "rediriger les coûts de la privation d'emploi pour financer les emplois manquants en assurant de bonnes conditions de travail, précise le livret de présentation du projet. Il s'agira donc du transfert d'un budget existant et pérenne sans coût supplémentaire pour la collectivité."